“La perception qu'ont les Britanniques de l'Algérie doit être améliorée.” C'est la conviction exprimée hier lors d'une conférence de presse animée par Lady Olga Maitlan, ex-députée conservateur et présidente du Forum défense et sécurité et chef de la délégation britannique ainsi que les directeurs de Middle East Association (MEA) et de First Magazine, initiateur de l'événement, tous proches des pouvoirs décisionnels en Grande-Bretagne. C'est un des défis que doit relever le Conseil d'hommes d'affaires à travers ses actions de lobbying. Ce conseil, précise-t-on, est créé à l'initiative de First Magazine. Les Britanniques ne pouvaient pas espérer une période plus propice pour promouvoir l'image de l'Algérie auprès des industriels et de l'opinion publique britanniques, particulièrement au moment où la Grande-Bretagne assure la présidence du G8 et s'apprête à présider l'UE. Entre temps beaucoup de questions doivent être réglées, à commencer par celle des visas. Depuis l'attentat d'Istanbul, qui a visé l'ambassade britannique, les Algériens sont obligés de se déplacer en Tunisie pour l'obtention de leur visa. Cette procédure, jugée lourde, voire humiliante constitue à elle seule une entrave à la mise en relation d'affaires. Mais, semble-t-il, la question est prise en charge, du moins selon Lady Olga Maitlan. Les animateurs de la conférence affirment avoir été reçus hier matin par le Chef du gouvernement. “Plusieurs points ont été abordés avec lui”, précise Lady Olga Maitlan, entre autres, les privatisations, les questions sécuritaires et de défense, la formation et l'enseignement. Il a été aussi question d'inviter le Chef du gouvernement à Londres pour une conférence. Les Britanniques qui considéraient que l'Algérie était une chasse gardée de la France veulent y prendre pied. Le Conseil d'hommes d'affaires mis en place hier pourrait constituer un “pont” pour développer le partenariat, le commerce ou la création de sociétés mixtes algéro-britanniques. M. R.