Trois porteurs de papiers syriens, arrivés en Allemagne par la même filière que les auteurs des attentats du 13 novembre à Paris, ont été arrêtés hier dans des foyers de demandeurs d'asile pour appartenance au groupe Etat islamique, ont annoncé les autorités. Le ministre de l'Intérieur Thomas de Maizière a annoncé que les trois hommes sont venus en Europe, probablement de Syrie, "avec l'aide de la même organisation de passeurs que les assaillants de Paris". Par ailleurs, "leurs documents de voyage proviennent du même atelier", a-t-il précisé. "Jusqu'à présent, il n'y aucune indication qu'une planification concrète en vue d'un attentat était en cours. Dès lors, il pourrait s'agir d'une cellule dormante", a indiqué le ministre. Les trois hommes, présentés comme Mahir Al-H., 27 ans, Mohamed A., 26 ans, et Ibrahim M.,18 ans étaient arrivés en Allemagne en novembre 2015. "Les trois accusés sont soupçonnés d'être venus en Allemagne sur ordre de l'organisation Etat islamique pour soit exécuter une mission, soit se tenir prêts en vue d'instructions", selon un communiqué du parquet ... et trois femmes inculpées en France Trois femmes soupçonnées d'avoir voulu commettre en France un attentat téléguidé depuis la Syrie via internet ont été inculpées lundi soir par des magistrats antiterroristes, notamment pour association de malfaiteurs terroriste criminelle, et écrouées, a annoncé le parquet de Paris. En outre, Inès Madani, 19 ans, et Sarah Hervouët, 23 ans, qui avaient agressé des policiers lors de leur interpellation, ont été inculpées de tentative d'assassinat sur personnes dépositaires de l'autorité publique en relation avec une entreprise terroriste. Amel Sakaou, 39 ans, a été inculpée pour complicité de ce crime. Les trois femmes avaient été interpellées jeudi après la découverte quelques jours plus tôt dans le centre de Paris d'une voiture chargée de bonbonnes de gaz. Après l'échec de l'attaque à la voiture piégée, elles comptaient repasser à l'action. Le commando de femmes, dont les deux plus jeunes étaient connues pour leur radicalisation islamiste, avaient évoqué comme cibles potentielles des gares de Paris et de sa région, ainsi que des policiers, et elles envisageaient de se procurer des ceintures explosives ou de lancer des voitures contre des bâtiments, selon des sources proches de l'enquête. R. I./Agences