Exaspérés par la dégradation continuelle de leur cadre de vie, les habitants du quartier Nacéria, au centre-ville de Béjaïa, ont décidé de s'en remettre au premier responsable de la wilaya dans l'espoir de voir un jour leurs doléances trouver un écho favorable. En effet, après avoir dénoncé, à travers une action de protestation organisée en avril dernier "les fausses promesses et la fuite en avant de l'exécutif communal de Béjaïa", les résidents de la cité Nacéria viennent de saisir officiellement le wali, Ouled Salah Zitouni, auquel ils ont remis tout un dossier contenant, outre leur plate-forme de revendications, des photos illustrant la situation peu enviable de leur quartier. L'état lamentable du réseau d'assainissement, des trottoirs défoncés et d'autres non aménagés, manque de l'éclairage public, retard dans le bitumage des ruelles de la cité, des poteaux électriques endommagés dont les fils jonchent le sol, insalubrité publique et manque d'hygiène, absence d'espace vert et de lieu de détente..., sont autant de problèmes soulevés par les riverains dans leur requête adressée au wali de Béjaïa. "On en a marre des promesses sans lendemain ! Nous sommes las d'attendre depuis si longtemps. C'est vraiment scandaleux de constater qu'une telle cité, pourtant située au cœur de la ville, soit dépourvue de l'éclairage public. La défaillance de ce réseau n'a pas manqué d'alimenter le sentiment d'insécurité parmi les habitants dont certains n'ont pas échappé au phénomène de vol de voitures", déplore Mebarek, l'un des représentants du quartier Nacéria qui dénonce le laxisme et la passivité des responsables locaux quant à la prise en charge effective de leurs préoccupations. Notre interlocuteur tient à rappeler que l'entreprise en charge de l'exécution des travaux d'aménagement urbain, lancés par l'APC de Béjaïa, a vu son contrat résilié en raison du non-respect des clauses contenues dans le marché, notamment celle liée aux délais de réalisation. K. O.