Le ministre a exhorté, entre autres, les producteurs de lait à se projeter dans la production de la poudre de lait. Le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdeslam Chelghoum, a effectué, hier, une visite de travail et d'inspection dans la wilaya de Béjaïa. Dès son arrivée, le ministre a tenu, à la salle des congrès de la wilaya, une rencontre de travail avec les investisseurs dans les domaines agricoles et agroalimentaires, et avec ceux du secteur de la pêche. Une rencontre initiée par le ministre, pour s'enquérir de l'état de son secteur dans la région en écoutant les doléances des investisseurs, chacun dans son domaine. Après avoir entendu leurs préoccupations, le ministre a, dans ses réponses, affiché clairement sa détermination à booster le secteur agricole. "Il est grand temps d'avoir une nouvelle politique agricole pour assurer notre sécurité alimentaire", a-t-il martelé devant son auditoire du jour. Le ministre a estimé que le développement du secteur agricole est une nécessité vitale face à la crise économique mondiale. Même s'il soutient que notre pays n'est pas en crise économique, il n'en demeure pas moins que M. Chelghoum a beaucoup insisté sur l'ajustement et les correctifs à apporter au plan économique afin de le diversifier. "Notre pays n'est pas en crise économique. Nous sommes face à une nouvelle situation qui nécessite des ajustements et des correctifs sur le plan économique", affirmera-t-il. Il a, dans la foulée, exhorté les investisseurs opérant dans son secteur à fournir plus d'efforts. Son département s'engage, dira-t-il, à lever toutes les contraintes et "embûches". Une chose est sûre : le ministre ne manque pas d'idées qu'il a soumises, çà et là, à son auditoire. Ainsi, le ministre suggère aux producteurs et aux transformateurs de lait, de se projeter dans l'intégration de la production de la poudre de lait. "Notre pays, qui est confronté au marché international, a su répondre avec efficacité, mais il faut qu'il arrive un jour à son autonomie. Béjaïa, bassin laitier, est un pôle par excellence pour la production de la poudre de lait", a-t-il soutenu tout en s'engageant à les aider. Pour ceux qui ont soulevé la problématique des coopératives agricoles, le ministre estime qu'ils ont une vision juste et objective. Et de leur annoncer que c'est un segment sur lequel son ministère travaille. L'autre point essentiel abordé par le ministre est la résorption du problème des terres laissées en jachère qui doivent permettre au pays d'atteindre son autosuffisance alimentaire. "Il faut leur occupation rationnelle pour assurer notre sécurité alimentaire", soutient-il avant de déclarer que son département s'occupe de cette question. Sur un autre volet, le ministre a aussi exhorté son auditoire à cesser de voir les forêts comme un domaine entièrement à part. "Il faut se tourner vers les espaces forestiers pour la production de sous-produits tels que la caroube, la figue de Barbarie, etc.", leur suggère-t-il. Dans ses réponses, le ministre a abordé la question du développement de toutes les filières de production de son secteur à savoir l'apiculture, l'oléiculture, les céréales... S'agissant de la pêche, le ministre juge que la pêche "sauvage" a montré ses limites par conséquent l'avenir est dans l'aquaculture. Après cette rencontre, le ministre s'est rendu à Amizour où il a procédé à l'ouverture de la 1re édition du séminaire national sur la figue de Barbarie, organisé au nouveau campus de la région. Ce séminaire a pour objectif, selon l'attaché de presse du ministre, de créer dans un premier temps une filière de figues de Barbarie et à terme sa labélisation. Le ministre, qui s'est rendu avec le wali et les autorités locales à l'inhumation du moudjahid Rachid Adjaoud, a dû chambouler son programme. Il devait se rendre notamment dans la commune d'Aït-Maouche pour procéder à l'ouverture de la Journée de la figue et visiter quelques unités spécialisées dans l'agroalimentaire dans la zone d'activité de Taharacht dans la commune d'Akbou. C'est le cas notamment de l'unité IlaFruits, spécialisée dans la transformation de fruits et le développement d'intrants, utilisés dans la fabrication de yaourts par les laiteries Ramdy, Danone et Soummam. En outre, la visite de l'unité Ramdy, qui fait l'objet d'une extension de son unité fromagerie et qui se lance dans la production LPC, l'intégration du lait cru. Il devait enfin se rendre au périmètre irrigué d'El-Asnam dans la commune d'Aït-R'zine ; un périmètre de quelque 340 hectares. L. OUBIRA