Résumé : Narimène vint servir des boissons rafraîchissantes. Racim n'avait cessé de la dévisager. Noria parle de sa fille comme d'une femme romantique. Un trait de son caractère qu'elle n'appréciait pas vraiment. Slimane, père, lui rétorque que sa fille était très sensible. C'était à Keltoum de renchérir. -Oh ! Cela lui passera. Toutes les jeunes filles de son âge rêvent au prince charmant. Elle ne pourra pas y faire exception. Elle sourit et enlace Narimène. -Ton prince est là. J'ose l'espérer en tous les cas. Racim aussi est un peu rêveur sur les bords. Il est grand temps pour lui de fonder un foyer. N'est-ce pas, mon fils ? Racim qui n'avait cessé de dévisager Narimène relève les yeux vers sa mère. -Si tu le dis, maman. -Comment ça, si je le dis ? Tu es d'accord pour te marier cette année, n'est-ce pas ? Il soupire. -Si Dieu le veut. Noria se lève et propose de goûter aux gâteaux déposés sur la table. -Ces macarons sont succulents, et ces tartelettes au citron sont exquises. C'est bien sûr Narimène qui les a préparés. Refuser d'en goûter l'offenserait à coup sûr. Keltoum prend un gâteau et se met à le mâchonner. -Hum... Délicieux. J'aime bien ce mélange d'amandes acidulées. Noria prend une assiette pour servir Racim, mais il arrête son geste. -Merci. Je n'aime pas trop les sucreries. Je préférerais plutôt un café noir. -Bien sûr, mon fils. Narimène va te servir tout de suite. Cette dernière, rouge comme une tomate, se lève pour prendre la cafetière et verser le liquide chaud dans une petite tasse qu'elle tendit à Racim. Il tente alors d'accrocher son regard, mais elle détourne les yeux. Keltoum qui n'avait rien raté de la scène sourit. -Vous aurez le temps de faire connaissance, mes enfants. Nous n'allons pas trancher dans l'affaire de vos fiançailles sans votre consentement. -Il va de soi, lance Slimane. Je pense que Racim aimerait tout connaître aussi sur nous. -Comme vous aimeriez, vous aussi, tout savoir sur notre famille. -L'essentiel dans tout ça, c'est que nos enfants trouvent un terrain d'entente. Racim nous plaît déjà, et nous n'avons rien à dire sur votre famille. Vous êtes du voisinage, et qui dit voisin, dit famille. -Bien parlé, mon cher Slimane. Si son père était encore de ce monde, je suis certaine qu'il aurait apprécié mon choix. Racim ne semble pas mécontent aussi. N'est-ce pas, mon fils ? Narimène était revenue se rasseoir près de Keltoum, qui lui caresse les cheveux. -C'est une véritable perle que vous avez là mes chers amis. -Nous sommes aussi fiers d'elle que tu l'es de ton fils, Lla Keltoum. Noria lance un regard à Racim et sourit. -Tu ne sembles pas trop bavard. Il toussote. -Je ne sais quoi vous dire. J'approuve le choix de ma mère, bien sûr. Cependant, je préfère temporiser un peu avant de donner une réponse définitive. Je pense que nous devrions tout d'abord nous connaître un peu et surtout discuter entre nous, Narimène et moi. Après tout, nous sommes les premiers concernés dans cette affaire de mariage. Il lève les yeux vers la jeune fille qui, jusque-là, avait gardé un silence pudique, et remarque l'esquisse d'un sourire. Un peu soulagé, il poursuit. -Je ne veux brusquer personne. Si vous le permettez, nous allons échanger nos numéros de téléphone respectifs, et comme nous sommes tous les deux des universitaires, je pense que le courant passera rapidement entre nous. (À suivre) Y. H.