Tout au long de l'avenue Khemissi-Kara, les décharges publiques et sauvages s'entremêlent et les canaux d'évacuations des eaux usées sont obstrués à longueur d'année. La commune de Lakhdaria (45 km à l'ouest de Bouira), n'est pas un modèle en matière d'hygiène publique. En effet, tout n'est qu'immondices, insalubrité et déchets en tous genres. Sur les principales artères de la ville, notamment les boulevards Zadek-Ali et Oukil-Lakhdar, la saleté règne. Cette insalubrité engendre des odeurs fétides et nauséabondes. De plus, bon nombre de citoyens ont remarqué une prolifération inquiétante d'insectes, de rongeurs et autres bestioles. La place des Martyrs s'est transformée, au fil du temps, en une décharge sauvage. Mieux encore, le boulevard Toutah-Mohamed-Rabah, l'une des plus importantes artères commerçantes de la ville, est traversé par des égouts à ciel ouverts, des dépotoirs à perte de vue, sans parler des sachets noirs qui volent au gré des vents ! Encore plus alarmant, c'est le cas de la rue Khemissi-Kara, qui jouxte l'hôpital de Lakhdaria. Tout au long de cette avenue, les décharges publiques et sauvages s'entremêlent, les poubelles débordent, les canaux d'évacuation des eaux usées y sont obstrués à longueur d'année. Le tout à quelques mètres seulement de la structure hospitalière, ce qui expose indubitablement les malades à d'autres infections. Devant un tel tableau, une question se pose d'elle-même : qui est responsable de cette catastrophe sanitaire ? Selon certains citoyens, les "coupables" seraient les services municipaux. Pour Moncef, habitant du quartier des 480-Logts, les éboueurs sont des "fainéants". "Ils débarquent chaque matin, ils ramassent deux ou trois sachets d'ordures, puis ils repartent ! Ils ne se cassent pas la tête", a-t-il assuré. Cet avis est largement partagé par les citoyens, qui accusent ouvertement les services d'hygiène communale de "défaillance". Le P/APC de Lakhdaria, Mohamed Oukil, indique que l'hygiène publique est "l'affaire de tous" et que ses concitoyens doivent respecter les horaires de ramassage des ordures. "Il y a des citoyens qui jettent leurs ordures n'importe où et à n'importe quelle heure (...) nos services travaillent d'arrache-pied, mais nous sommes impuissants face à l'incivisme de certains", a-t-il déploré. R. B.