L'accord d'association avec l'Union européenne (UE) a été, hier, au centre des débats de la journée d'information organisée par le groupe parlementaire du FLN à l'Assemblée populaire nationale (APN). En présence des membres du comité exécutif du FLN (Abdelkrim Abada, Abdelkader Bounekraf, Saïd Bouhedja et Amar Saïdani), des ministres du parti, les intervenants, représentés par Lucio Guerrato, l'ambassadeur de la Commission européenne en Algérie et Halim Benattallah, l'ambassadeur d'Algérie à Bruxelles ont passé en revue le contenu de cet accord d'association paraphé, pour rappel, à Bruxelles en décembre 2001. Pour l'ambassadeur d'Algérie à Bruxelles, “au niveau régional, ces accords sont porteurs d'une compétition économique”. “Tous les pays dans la région saisissent toutes les opportunités pour valoriser leur marché national et attirer les capitaux à la recherche de marchés potentiels et sûrs”, a-t-il indiqué avant de préciser que “l'accord d'association offre ainsi aux investisseurs potentiels un cadre politique, économique et commercial stable, transparent et donc prévisible pour l'investisseur qui sait par avance que les règles commerciales qui régulent le marché européen vont progressivement être étendues au marché algérien”. Halim Benattallah, qui a expliqué que l'accord d'association va, en raison de sa nature, contribuer à mettre en place un système de règles propre à favoriser la concurrence, spécifiera que “le schéma de démantèlement tarifaire des produits industriels, qui a été retenu, va procurer un avantage aux producteurs locaux durant les premières années”. “Les coûts de production locaux devraient baisser du fait de la détaxation des matières premières et des demi-produits. Les produits finis, quant à eux, ne seront démantelés que progressivement sur une période de 12 ans”, note-t-il encore. S'exprimant de son côté, l'ambassadeur de la Commission européenne en Algérie se dira “optimiste” quant aux conséquences suite à la signature de l'accord d'association de l'Algérie avec l'Union européenne. “Nous sommes optimistes, sachant que les entreprises privées sont mieux préparées que les entreprises publiques à faire face à ce défi”, a dit Guerrato. Explicitant davantage son idée, l'intervenant a affirmé que “les entreprises publiques, compte tenu de leur situation, sont peu nombreuses à pouvoir se mettre à niveau et à se restructurer. Quant au secteur privé, nous avons étudié la situation de 500 entreprises, et nous avons constaté que la majorité d'entre elles opèrent une mise à niveau et sont donc aptes à la concurrence”. Intervenant de son côté, Amar Saïdani, président de l'APN, a appelé à cet égard le gouvernement à “intensifier” le processus de préparation des acteurs et opérateurs nationaux à l'entrée en vigueur de cet accord par la “mise à niveau de pans entiers de notre économie”. N. M.