La commission d'enquête du FLN devant démasquer les auteurs des “tracts” qui ont circulé la veille de la session de l'instance exécutive, sera installée aujourd'hui au siège du parti à Hydra. C'est à l'issue d'une réunion du comité exécutif qui se tiendra sous la houlette de son secrétaire général, Abdelaziz Belkhadem, que la composante de cette commission sera rendue publique, lors d'une conférence de presse. C'est ce qu'a indiqué, hier, Saïd Bouhedja, le responsable de la communication auprès du parti, contacté par téléphone. Toutefois, Belkhadem a d'ores et déjà arrêté la composante humaine de cette structure mercredi dernier, lors d'une réunion du comité exécutif (composé de Amar Saïdani, Abdelkrim Abada, Saïd Bouhedja, Abdelkader Bounekraf, Salah Goudjil et Amar Tou), organisé en fin d'après-midi. “Après un large débat, le comité exécutif a mandaté le secrétaire général pour choisir les membres de cette commission d'enquête”, notera Saïd Bouhedja. Composé de dix membres, cette structure comprend des ministres comme Tayeb Louh, le ministre du travail et de la sécurité sociale, Rachid Boukerzaza, ministre délégué auprès du ministre de l'aménagement du territoire, chargé de la Ville, Mahmoud Khoudri, ministre de l'industrie ainsi que des parlementaires à l'exemple de Dadouaa Layachi, le président du groupe parlementaire du FLN à l'Assemblée nationale et de Madani Houd, sénateur du parti et vice-président du sénat. À travers la composante de cette structure, on comprend aisément l'importance qu'accorde le parti à sa mission. Bouhedja relèvera à ce propos qu'“à travers l'enquête sur les fausses listes qui ont circulé la veille de l'instance exécutive, nous voulons mettre fin à ce genre de pratiques et définir les responsabilités pour qu'en définitif, les fauteurs soient déférés devant la commission de discipline”. Les listes dont parle Bouhedja font référence, en fait, à un listing de militants du parti accusés de faire de l'opposition envers l'actuelle direction du parti. C'est ainsi que des membres du comité exécutif et de l'instance exécutive dont des ministres sont accusés “de ne pas remplir les conditions requises statutairement parlant pour figurer dans les instances du FLN et de se placer aussi en faux par rapport au SG du parti”. Réfutant en outre de porter des soupçons sur des personnes vers lesquelles les militants du parti pointent un doigt accusateur depuis l'éclatement de l'affaire fin janvier dernier, Bouhedja dira attendre de voir “des preuves concrètes sur la culpabilités des personnes”. À ce propos, les animateurs de la commission ont un délai n'excédant pas le mois pour rendre leur conclusion, autrement dit “avant la réunion de la commission exécutive prévue en mars prochain”, dira le chargé de communication. L'autre point inscrit à l'ordre du jour de la réunion de l'exécutif est la désignation de la liste des superviseurs devant suivre le renouvellement des kasmate et des mouhafadhate : “nous devons faire des permutations entre les superviseurs pour pallier les blocages dans certaines régions”, note Bouhedja. NADIA MELLAL