Dans les jours à venir, il va falloir s'attendre à une véritable levée de boucliers de la part de la corporation des marchands qui sont installés au niveau de la rue de la Bastille en plein centre-ville. Ce marché quotidien, qui est l'un des plus anciens d'Oran et qui revêt un cachet particulier, va en effet être transféré très prochainement, avons-nous appris auprès de la cellule de communication de l'APC. Il s'agit là d'un dossier qui a été ouvert il y a quelque temps et qui avait aussitôt était critiqué par les quelque 139 commerçants exerçant officiellement à la rue de la Bastille mais, également, par une bonne partie de la population. Devant le profond désaccord manifesté sur ce projet, le dossier de transfert avait été mis “entre parenthèses”. Mercredi dernier, une cession de l'exécutif de la mairie d'Oran a décidé de reprendre à sa charge ce problème, et annonce la réalisation d'une étude qui devrait assurer le transfert des 139 commerçants vers un autre lieu à savoir l'ancienne cave se trouvant à la place Hoche. Or, cette cave ne relève pas du patrimoine de l'APC, le wali d'Oran a donc été sollicité pour saisir officiellement l'ONCV, propriétaire des lieux, aux fins d'une réquisition. Cette cave à l'abandon est fermée depuis près de 20 ans, et nécessitera forcément une réhabilitation. Il faudra auparavant s'assurer que les lieux sont conformes à l'exercice d'activités commerciales de fruits et légumes et surtout, qu'ils présentent toutes les mesures de sécurité indispensables puisque ce sera un espace clos. Une fois le transfert effectué, la rue de la Bastille fera l'objet de travaux d'aménagement, d'assainissement, de revêtement, ainsi que les façades des immeubles, puisqu'il est question d'en faire une rue piétonne. Mais là aussi, va se poser un autre problème, les propriétaires des boutiques se trouvant dans la rue de la Bastille vont devoir fermer leur commerce durant la durée des travaux ce qui ne sera assurément pas de leur goût. Des commerçants, qui plus est, n'ont pas été informés officiellement de la réouverture de ce dossier. Ainsi un dossier chaud qui, quel que soit le “bout par lequel on le traite”, suscitera contestations et rejets, sa finalité n'ayant toujours pas convaincu, car s'il s'agit de régler le problème de l'hygiène à la rue de la Bastille, c'est là uniquement une question d'organisation et de moyens relevant du service de nettoiement d'Oran. F. B.