Résumé : Nadjette est blessée dans son amour-propre par l'attitude de Khadoudj envers elle. Elle est si bouleversée qu'elle pense sérieusement à annuler ses propres projets. Entre-temps, Athmane et son père réussirent à faire accepter sa proposition auprès des paysans du village. Profitant de ce moment où il était seul avec son fils, El-Hadj Mokhtar se hasarde. - Dis-moi Athmane... - Oui, père. - Cette fille que tu nous ramènes, ce médecin des animaux, tu la connais bien ? - Nadjette ? Bien sûr, père. Nous nous sommes connus au lycée, et depuis nous ne nous sommes plus quittés. - Et pourquoi ne nous as-tu jamais parlé d'elle ? Athmane hausse les épaules. - Nous étions encore trop jeunes pour envisager quoi que ce soit entre nous. Puis nos études nous ont absorbés. Le vieil homme se tut, puis demande d'une voix hésitante. - Et maintenant ? Quels sont vos projets ? - Nous marier, bien sûr. Avec ta bénédiction, père. El-Hadj Mokhtar toussote. - Bien que de mon côté, je n'y vois aucun inconvénient. Ne crois-tu pas qu'il faut tout d'abord demander l'avis de ta mère ? Athmane acquiesce. - Tout à fait, père. Mais avant cela, il y a d'autres priorités à prévoir. - Quelles priorités ? - Eh bien, Nadjette compte ouvrir un cabinet au village et moi aussi. - Au village ? Tu veux dire que vous allez vivre ici parmi-nous ? - Si tu n'y vois pas d'inconvénient, père. C'est notre souhait le plus cher. El-Hadj Mokhtar regarde son fils et tente de lire dans ses pensées. Voulait-il réellement quitter la ville et s'installer définitivement au village auprès de ses parents ? Il se gratte la tête, et comme Athmane semblait attendre une réplique de sa part, il lance : - C'est ta mère qui sera heureuse de t'avoir auprès d'elle pour toujours (il ouvrit les bras). Que Dieu te bénisse mon fils. Viens ici que je t'embrasse. Athmane se jette dans les bras de son père qui le serre très fort contre son cœur. - Allons annoncer cette bonne nouvelle à ta mère. - J'ai l'impression qu'elle n'aime pas beaucoup Nadjette. El-Hadj hoche la tête. - Ta mère se fait vieille et craint de te perdre. Mais je suis certain que dès qu'elle apprendra que vous envisagez de vivre ici au village, elle changera son attitude envers elle. Viens, rentrons, j'ai une faim de loup, et puis j'ai hâte de faire la paix chez moi. Athmane sourit. Son père est tolérant, mais sait s'imposer quant cela s'avère nécessaire. Ils arrivèrent à la maison et allèrent se laver les mains avant de se mettre à table. Nadjette se réveille et alla s'asseoir en silence près de Athmane qui remarque d'office ses yeux rougis. Les traces de larmes étaient encore visibles sur ses joues. Il lui presse la main sous la table et la garde dans la sienne. Après le dîner, le vieux Mokhtar qui ne tenait plus en place demande du café avant de lâcher : - Femme ! Dieu nous a donné un fils unique qui jusqu'à présent ne nous a jamais déçus. Nous étions fier de lui, nous le sommes et nous le serions encore plus, puisque grâce à lui, nous serons bientôt grands-parents. (À suivre) Y. H.