Au deuxième jour de grève lancé par l'intersyndicale, le taux de participation est resté le même que celui du premier jour, dans plusieurs wilayas de l'Est. À Constantine, plus de 85% des établissements scolaires dans l'ensemble de la wilaya ont répondu favorablement au mot d'ordre de débrayage. En effet, la quasi-totalité des établissements des trois paliers a été paralysée pour le deuxième jour consécutif. Concernant les établissements de santé, on ne relève aucun mouvement. Même constat pour les administrations et les APC. À Sétif, au moment où les autres secteurs de la Fonction publique n'ont pas répondu au mot d'ordre de l'intersyndicale qui a appelé au débrayage, le secteur de l'éducation a, selon les syndicats, enregistré un taux de plus de 80%. Le pourcentage le plus élevé a été observé au cycle moyen couvert par l'UNPEF avec plus de 50% de grévistes de l'ensemble des travailleurs du cycle. À Skikda, la grève a connu une plus large adhésion à son deuxième jour, si l'on se fie à M. Boussaïd, responsable local de l'UNPEF, qui a fait état d'un taux moyen de 75,34%. Plusieurs établissements scolaires à Skikda-ville, Medjez Edchich, Ouled Attia et Azzaba ont même affiché un taux de 100%. À Annaba, les personnels pédagogiques ont répondu à l'appel au débrayage, à hauteur de 90% au deuxième jour. Dans les cycles primaire et moyen, le taux de participation a été estimé entre 50 et 70%, selon les représentants syndicaux. Les établissements scolaires de la wilaya de Bordj Bou-Arréridj ont également été paralysés au deuxième jour de débrayage, que ce soit dans les grandes agglomérations ou dans les zones rurales, le taux de participation a été estimé à 87,06%, selon le coordinateur de wilaya du Cnapest-e, M. Mehaïris. Notons que l'appel à la grève des autres syndicats de la Fonction publique n'a pas eu d'écho. À Oum El-Bouaghi, selon le président du bureau de wilaya de l'UNPEF, le taux a été de 65,04%. Le mouvement a touché, selon notre interlocuteur, surtout les cycles du primaire et du moyen. De son côté, le président du bureau du Snapest a avancé le taux de 96% (lycées) quant à la direction de l'éducation, le taux n'est que de 23,5%. Dans le secteur de la santé, le débrayage a été suivi dans les EPH d'Aïn M'lila, d'Aïn Beïda et d'Aïn Fekroun où le taux a atteint, selon le président du bureau de wilaya du SNPSP, 73%, un taux nettement supérieur à celui de la DSP qui fait état de seulement 9,46 %. Enfin, dans la wilaya d'El-Tarf, le taux de suivi au mot d'ordre de grève lancé par l'UNPEF a atteint, selon un des membres du bureau de wilaya, 92%. Bien que les contractuels aient rejoint les classes dès la matinée, les élèves ont refusé de reprendre les cours à travers au moins une centaine d'établissements. Même les enseignants affectés dans les zones rurales ont refusé de dispenser leurs cours malgré les menaces de la tutelle. Il est à noter que les personnels pédagogiques hésitants ont, finalement, rejoint le mouvement de grève, en signe de protestation contre la suppression de la retraite anticipée. En outre le mot d'ordre lancé par le syndicat autonome de la santé est insignifiant selon la tutelle, ce qui a été confirmé par leur syndicat qui avance le taux de 3% seulement. De nos correspondants