Les affrontements ont repris à Alep depuis samedi soir entre les forces du régime syrien et les groupes de l'opposition dite modérée, après l'expiration de la trêve "humanitaire" de trois jours décrétée par la Russie qui n'a pas permis d'évacuer des blessés des quartiers assiégés. Les deux parties rivales de la grande ville du nord ont été touchées par la reprise des combats. La trêve était censée permettre aux civils de quitter la ville, mais les terroristes de l'ex-Front al-Nosra, la branche syrienne d'Al-Qaïda, les en ont empêchés. Un déluge de roquettes et d'obus s'est abattu sur un quartier d'Alep-ouest tenu par le gouvernement, tandis que des tirs d'artillerie et des frappes aériennes ont visé l'est, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). "Le régime et les rebelles ont chacun renforcé leurs effectifs militaires, ce qui nous fait craindre, en cas d'un échec du cessez-le-feu, une vaste opération militaire", avait auparavant mis en garde le directeur de cette ONG, Rami Abdel Rahmane. Ces violences ont fait au moins trois blessés dans les zones rebelles, selon un premier bilan de l'OSDH. L'ancienne capitale économique est divisée depuis 2012 entre des quartiers ouest tenus par le régime et des zones Est contrôlées par ses opposants. Le régime de Bachar al-Assad et son allié russe ont lancé le 22 septembre une offensive pour reprendre ces secteurs, s'attirant des accusations de "crimes de guerre" face à l'intensité des frappes qui ont fait environ 500 morts et 2 000 blessés, selon l'ONU. R. I./Agences