Le SG du Satef dit entretenir l'espoir qu'"à la fin de leur mandat, d'autres députés auront un sursaut d'orgueil pour accomplir correctement le devoir pour lequel ils ont été élus". Les syndicats autonomes, qui protestent contre le projet de loi sur la retraite, ont été reçus hier, à leur demande, à l'APN, par le groupe parlementaire du FJD. L'audience s'inscrit dans les cadres des consultations menées autour du projet de loi actuellement à l'étude au sein de la commission de la santé et des affaires sociales de l'Assemblée populaire nationale et dont l'adoption est prévue à la fin du mois de novembre. Joint par téléphone, le coordinateur national du Snapest, Meziane Mériane, qui a fait partie de la délégation, a indiqué qu'ils ont été invités à exposer leur point de vue sur le dossier de la retraite. "Nous avons exposé notre point de vue sur la décision de suppression du décret 97/13, et nous avons présenté des arguments solides qui démontrent qu'il n'y a pas lieu d'aller vers sa suppression de cette façon", a-t-il affirmé. Notre interlocuteur, qui parlera au nom de ses pairs de l'intersyndicale, dira, en outre, qu'ils ont présenté "des arguments solides et battu en brèche les raisons évoquées par le gouvernement concernant le problème financier. Nous avons démontré que la caisse peut être renflouée pour peu que la loi soit appliquée correctement". Meziane Mériane a souligné, par ailleurs, que des propositions ont été faites aux députés du FJD qui vont aller en plénière pour l'examen du projet de loi sur la retraite, et chez qui, il dit avoir trouvé "une oreille attentive, tout autant que chez les groupes du PT et du FFS" qui les auraient reçus auparavant. De son côté, le secrétaire général du Satef, Boualem Amoura, a indiqué qu'il s'agit du troisième groupe parlementaire de l'opposition avec lequel ils ont eu des séances de travail. "Ils sont tous très attentifs et compréhensifs à l'égard de la cause que nous défendons, en ce sens qu'ils nous ont promis de défendre nos revendications au niveau du Parlement." Le responsable syndical a ajouté : "Maintenant, on connaît la situation, parce qu'eux-mêmes sont méprisés. Et quand le Premier ministre, avant même d'exposer le dossier devant l'APN, dit qu'il est irréversible, cela veut dire qu'ils ont décidé de le faire passer tel quel, avec ou sans l'avis de l'APN." Le syndicaliste dit entretenir l'espoir qu'"à la fin de leur mandat, d'autres députés auront un sursaut d'orgueil pour accomplir correctement le devoir pour lequel ils sont élus". Pour rappel, le Parti des travailleurs a également reçu des représentants des syndicats autonomes auxquels il a apporté son soutien. La secrétaire générale de ce parti, Louisa Hanoune, a également dénoncé la nouvelle loi sur les retraites, estimant que le gouvernement peut trouver de l'argent ailleurs que chez les salariés. Le groupe parlementaire du Front des forces socialistes a, pour sa part, reçu le 3 novembre dernier, dans son bureau à l'APN, les représentants de l'intersyndicale autonome. Cette rencontre a permis aux 12 représentants des syndicats d'exposer leurs propositions relatives au projet de loi sur la retraite et leurs doléances aux parlementaires, a souligné le chef du groupe parlementaire, Chafaâ Bouaïche, sur son compte facebook. Et, enfin, le RCD a annoncé, dans un communiqué, son soutien aux syndicats autonomes où il estime que "le droit de partir à la retraite après les 32 années légales n'est pas négociable. Quant à la retraite proportionnelle, sa suppression ne peut toucher uniquement que la ‘masse des smicards'", ajoute le parti. Amar Rafa