Ces dernières années, les moyens d'expression ont beaucoup évolué, de nouveaux moyens apparaissent, plus rapides, plus efficaces, ils connectent le monde et rendent la circulation de l'information plus facile. Ces nouvelles technologies ont elle une incidence sur la manière avec laquelle le jeune algérien exprime ce qu'il ressent ? En naviguant sur Facebook, en sortant du stade, ou en se promenant simplement dans la rue, on peut facilement constater que les moyens d'expression sont nombreux, et que les messages qu'ils véhiculent ne sont pas tous les mêmes, il est sans aucun doute plus facile d'émettre des critiques ou de faire part de ses besoins dans l'anonymat qu'offrent les réseaux sociaux, ou dans le sentiment de sécurité que procure le quartier. De là, nous pouvons commencer à constater que le moyen utilisé est d'une importance capitale et qu'il conditionne le message. Aujourd'hui, les réseaux sociaux occupent une place importante, ils deviennent l'espace d'échange de prédilection des jeunes algériens. Bénéficiant d'une certaine liberté d'expression, et d'une forme d'assurance engendrée par la possibilité de garder leur anonymat, ils s'adonnent à de plus en plus de débats sur Facebook par exemple. Ceux-ci peuvent prendre une ampleur nationale, selon le sujet discuté, nous avons tous entendu parler du débat autour du système d'éducation qui a eu un écho considérable grâce aux réseaux sociaux. Il s'agit là d'un potentiel énorme qui, exploité d'une bonne façon tirerait le niveau culturel et scientifique vers le haut, le débat et l'échange d'idées étant la base de tout développement. On tend à voir les réseaux sociaux comme des espaces de loisir voir une perte de temps, mais en réalité, leur utilisation dans un cadre d'échange scientifique et culturel se répand de plus en plus dans notre société et tout indique que cette propagation ne fera qu'augmenter. Depuis toujours, et partout dans le monde, la rue a été porteuse d'un message qu'on ne peut trouver qu'en son intérieur, c'est là qu'on peut vraiment savoir ce que pensent les gens. Dire que cela a changé serait insensé, toutes les formes d'expression qu'on trouve sur les murs de nos cités en témoignent parfaitement. Le jeune se sentant en sécurité dans son quartier s'y exprime plus facilement, il y fait part de ses inquiétudes, besoins, aspirations ... Parfois violemment, parfois de façon plus artistique, le fait est qu'il essaiera toujours d'exprimer ce qu'il ressent, ce qu'il revendique et qui lui fait mal. À nous, citoyens d'être à l'écoute du message et de faire bouger les choses. Tag mural à Blida « NORMAL » Cependant, les messages ne sont pas tous négatifs, il est encourageant de voir que de nombreuses initiatives sont entreprises, les jeunes, ayant pris conscience de l'importance de ces moyens de communication, les utilisent pour faire du bien autour d'eux. C'est le cas d'un jeune homme et d'une jeune femme qui ont arpenté les rues d'Alger en portant le message : « souriez » ce qui a vraiment eu pour effet de faire sourire les passants et de détendre l'atmosphère. D'autres jeunes gens ont, quant à eux, essayé de promouvoir la culture et le savoir d'une façon bien propre à eux, ils se sont assis sur des cartons par terre en portant le message « الثقافة في سبيل الله » « De la culture pour l'amour de Dieu. ». Il est important de noter que ces initiatives, bien qu'isolées, sont d'une importance primordiale, car elles sont en quelques sortes le porte flambeau d'une cause qui ne fait qu'apparaître et qui transporte l'espoir d'améliorer les choses dans un futur proche.
La communication occupe désormais une place très importante dans les sociétés modernes, c'est pour cela qu'il faut y accorder le plus grand intérêt et encourager les nombreuses initiatives encore isolées les unes des autres pour entrevoir un futur rayonnant. Sidali CHENIK NOMAD(EPAU)/Rédaction Numérique de "Liberté"