La gestion du programme de l'équipe nationale, comme relevé dans ces mêmes colonnes dans notre édition du 5 novembre, continue de susciter beaucoup d'interrogations. En effet, au moment où plusieurs sélections nationales africaines ont profité des dernières dates FIFA pour disputer des rencontres amicales, les joueurs algériens ont été récompensés par un "quartier libre" après leur déroute à Uyo face au Nigeria. Pourtant, ce genre de dates se font rares durant l'année civile, et chaque sélectionneur profite de cette période pour apporter les correctifs nécessaires et suivre un programme établi depuis plusieurs semaines. Chez nous, on ne profite pas de ces dates ; la preuve, aucune rencontre amicale n'a été jouée par les Verts en cette année 2016. Pour assister à un match amical des camarades de Feghouli, il faudra remonter au 13 octobre 2015, lorsqu'ils ont battu le Sénégal au stade du 5-Juillet sous la houlette de Christian Gourcuff. Depuis, les responsables de l'équipe nationale d'Algérie, qui a longtemps caracolé en tête du classement FIFA dans le continent africain, n'ont pas jugé utile d'organiser des matches amicaux. L'équipe s'est contentée d'oppositions face à des équipes de Ligue 2 algérienne, l'USM Blida et le WA Boufarik... entre autres. La question est de savoir est-ce que c'est sérieux de préparer d'aussi importantes échéances comme les éliminatoires d'un Mondial avec des matches face à des équipes de Ligue 2 locale ? Pis encore. Alors que le Nigeria, le Zimbabwe, le Sénégal ont déjà programmé des rencontres de préparation en prévision de la CAN 2017, le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, a indiqué que l'équipe va se contenter d'une préparation intra-muros à Sidi Moussa, loin des regards des médias. Cette stratégie de la FAF risque d'être hasardeuse, sachant que le calendrier lui permettait de chercher des adversaires plus huppés pour les matchs amicaux de la sélection. Les règles du sport en général et du football en particulier imposent à chaque entraîneur de la compétition pour jauger les capacités de chaque joueur et éventuellement changer ce qu'il y a lieu de changer. Ce n'est pas le cas pour l'équipe nationale, qui n'a disputé que 18 matches amicaux en 6 ans, soit une moyenne de 3 par an. Malgré les approximations constatées lors des deux derniers matches des Verts (Cameroun et Nigeria), le nouveau sélectionneur national, Georges Leekens, n'a pas jugé nécessaire de voir son équipe dans un match amical et exploiter les dates. Un match qui aurait servi de remise en cause aux joueurs et aurait permis au staff technique de corriger les erreurs, travailler encore plus la cohésion du groupe et l'efficacité dans le jeu, tout en donnant la chance à d'autres joueurs de s'exprimer et de montrer ce qu'ils ont réellement dans le ventre. Au même moment, les Eléphants de Côte d'Ivoire donnaient la réplique mardi soir au finaliste de l'Euro 2016, la France, au stade de Lens, la Tunisie accueillait la Mauritanie à Gabès (0-0) ou encore le Maroc qui a battu le Togo (2-1). Autrement dit, il s'agit pratiquement d'équipes concernées par la phase finale de la prochaine CAN.C'est dire l'importance des dates FIFA pour améliorer le rendement d'une équipe, chercher des solutions à des problèmes dans certains compartiments ou encore essayer des stratégies de jeu. Pour l'Algérie qui s'apprête à disputer la CAN 2017, il semble que les dates FIFA ne sont pas exploitables, et le sélectionneur national devrait se contenter de suivre ses poulains à travers leurs performances avec leurs clubs respectifs avant de défier les ténors du football continental au Gabon. Malik A.