Une sénatrice démocrate américaine a déposé, mardi soir, une proposition de loi pour supprimer le collège électoral de la Constitution, au prétexte que Donald Trump avait été élu président en ayant obtenu moins de voix qu'Hillary Clinton. "C'est le seul mandat du pays où on peut obtenir plus de voix et perdre malgré tout la présidence", a déclaré Barbara Boxer, sénatrice de Californie. "Le collège électoral est un système obsolète et antidémocratique qui ne reflète pas notre société moderne, il doit changer immédiatement. Tous les Américains doivent avoir la garantie que leur voix compte." Le 8 novembre, les Américains ont, en fait, élu, Etat par Etat, 538 grands électeurs. Dans 48 des 50 Etats américains, il suffit à un candidat d'obtenir une voix de plus que son adversaire pour rafler la totalité des grands électeurs en jeu dans cet Etat, ce qui rompt la proportionnalité des résultats. Par ce jeu de puzzles, au total, Donald Trump a remporté au moins 290 grands électeurs contre 232 pour Hillary Clinton. Mais la démocrate a obtenu en tout près d'un million de suffrages de plus que le républicain, car par exemple en Californie, sa forte avance dans les urnes (61% des voix) ne lui a rapporté aucun grand électeur de plus que si elle avait obtenu seulement 51% des voix. En 2000, le démocrate Al Gore avait également remporté les suffrages populaires mais perdu l'élection contre George W. Bush. R. I./Agences