à peine les premières pluies arrivées, quand bien même en retard par rapport à la saison, les dégâts et les désagréments demeurent les mêmes, les services municipaux n'ayant pas appris la leçon des années précédentes. à l'ouest exceptionnellement, il y eut de considérables dégâts en fin de semaine. Avec la détérioration des conditions météo, dans le centre, outre les inondations qui affecte la circulation, notamment le tramway, ce sont au moins deux bâtisses qui se sont effondrées, à Alger. à l'est du pays, c'est la wilaya de Mila qui a été particulièrement touchée. Les fortes pluies, accompagnées d'une violente tempête de grêle, qui se sont abattues, dans la nuit de mercredi à jeudi, sur la région de Mila, ont pratiquement sinistré plusieurs agglomérations secondaires de la commune de Sidi Merouane. Les quartiers de Ferdoua, de Ras El-Bir et de Nakhla ont été, en effet, durement éprouvées par la tempête. À Ras El-Bir, quartier inondable, on a enregistré l'effondrement du mur d'enceinte de l'école primaire Les Frères Sahri longue de 70 mètres, ainsi que l'inondation d'une trentaine d'habitations dites évolutives érigées dans une dépression naturelle au pied des collines qui surplombent la région. Les eaux de ruissellement qui se sont infiltrées dans les ménages ont atteint plus d'un mètre de hauteur, obligeant leurs occupants à les évacuer en catastrophe. Les pertes de vivres, de mobilier, de couvertures et d'appareils électroménagers n'étaient pas encore quantifiées, jeudi, mais beaucoup d'habitants parlent de la perte de réserves de nourriture, de téléviseurs et de mobiliers divers. Les services de l'ONA et de la Protection civile sont intervenus nuitamment pour drainer les eaux pluviales de l'intérieur des maisons, sans réussir à remettre la situation en l'état, ce qui a obligé de nombreuses familles à se réfugier pour le reste de la nuit, ailleurs, chez des proches. À Nakhla, quartier du nord de la commune, c'est le réseau d'assainissement sous-dimensionné qui a provoqué l'inondation d'une dizaine de maisons. Le système de conduites souterraines engorgé d'eau de ruissellement a refoulé, par les conduites des sanitaires, un déluge d'eau boueuse à l'intérieur des habitations, obligeant les occupants à ouvrir des brèches dans les cloisons pour évacuer les eaux. Même topo à Ferdoua où des dizaines d'habitations et des établissements scolaires (une école primaire et un CEM) ont été submergés de torrents d'eau pluviale provenant des pentes raides environnantes. Des tonnes de gravats et de pierres charriés par les flots impétueux recouvraient encore, hier, les rues de l'agglomération. Contactés par nos soins, des citoyens des trois quartiers éprouvés déplorent l'indifférence de l'APC qui a brillé, selon leur propos, par son absence. "Les pompiers et l'ONA ont été appelés au secours par les citoyens. Aucun élu municipal n'est venu, ne serait-ce que pour s'enquérir de la situation", affirme-t-on.