Résumé : Epuisé, Racim s'endort. La sonnerie du téléphone le réveillera en sursaut. Le ravisseur lui donne un ultimatum. Il devra remettre une forte somme d'argent pour récupérer Choukri. Le jeune homme est d'accord. Mais à qui devra-t-il remettre cet argent ? Racim soupire. -Je ne vais pas vous offrir la vie de mon fils. -On voit que tu es intelligent. -Je vais tout de suite prendre contact avec mon comptable. Tu auras cet argent dans quelques heures. Donne-moi juste une adresse où le remettre. Il entendit encore ricaner. -On ne peut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué. Quand tu auras l'argent, on avisera. Puis sans laisser à Racim le temps de répondre, il raccroche. Le jeune homme garde le combiné dans sa main puis le redépose sur son socle. Il se retourne pour se retrouver face à sa femme. -Narimène ! -C'est lui ? Il hoche la tête. -Oui. Il veut son argent. -Donne-lui tout ce qu'on possède. Je veux revoir mon fils ! Il s'approche d'elle et la prend dans ses bras. -Tu es enfin revenue, Narimène. Tu m'as fait une de ces peurs ! Elle était encore trop faible et tenait à peine sur ses pieds. Il la reconduit dans la chambre et la remet au lit. -Je vais m'occuper de tout ça demain matin, ma chérie. Pense plutôt à te reposer. N'aimerais-tu pas manger quelque chose avant de te rendormir ? -Non. Je ne pourrai rien avaler. J'ai l'impression que tout tourne autour de moi. -C'est l'effet des sédatifs. Cela ira mieux dans quelques heures. Le médecin m'a demandé de te garder à l'œil. Tu faisais une crise de nerfs. Elle hausse les épaules. -Je n'ai plus envie de vivre sans mon fils. S'il lui arrivait quelque chose, je me suiciderais. Racim la serre contre lui. -Nous avons un tuyau maintenant. Le médecin qui est venu hier m'a décrit ce malfaiteur. Il était à quelques mètres de lui lorsqu'il avait kidnappé Choukri. Narimène ouvrit de grands yeux. -Et il n'a pas jugé opportun d'alerter la police ? -Il n'était pas au courant du kidnapping. Il avait fallu que je lui montre les photos du petit. Mais il m'a laissé sa carte de visite et pourra témoigner à tout moment. -Et ces lascars ? Ils ne sont pas revenus ? -Tu parles des deux inspecteurs ? Il secoue la tête. -Non. Mais je pense qu'ils ne vont pas tarder. À peine avait-il terminé sa phrase que son portable se mit à sonner. Reconnaissant le numéro d'un des policiers, il décroche. -Racim, nous avons localisé l'endroit de l'appel. C'est toujours le même taxiphone, mais cette fois-ci nous avons repéré le malfaiteur. -Vous l'avez arrêté ? -Non, nous ne pouvions pas l'arrêter, mais nous l'avons pris en filature. Nous nous trouvons à proximité de la forêt. Quelqu'un le suit de très près. -Un médecin m'a fait une description exacte de lui. -Donne-nous les détails, cela pourra toujours servir. -Eh bien, d'après lui, ce ravisseur est chétif, brun, cheveux secs, la trentaine environ. -C'est à peu près le même portrait que nous avons de lui. Le matin ne va pas tarder à se lever. Nous espérons le coincer bientôt. -Pourrais-je vous rejoindre ? -Surtout pas. Ce serait une erreur de se montrer. Un de ses complices se trouve peut-être non loin de chez vous. -Il a demandé une rançon. -Nous le savons. Nous avons suivi toute la conversation. Ne vous inquiétez donc pas, dans quelques heures votre cauchemar prendra fin. -Je l'espère, inspecteur. Et surtout faites très attention. Je n'ai pas envie de perdre mon fils. -Nous n'aimerions pas qu'il arrive quoi que ce soit au petit. C'est d'ailleurs pour cela que nous n'avons pas donné l'assaut. Je vous tiendrai au courant de la suite des événements. Il raccroche. Racim rencontre le regard hagard de sa femme. -La police a pu localiser l'appel. Le ravisseur est filé. Ils ne vont pas tarder à le coincer. (À suivre) Y. H.