L'Iran et la Russie soutiennent un accord de réduction de la production de l'Opep le 30 novembre à Vienne. Les efforts de l'Opep pour parvenir à un accord à Vienne se poursuivent. En ce sens, la réunion du haut comité d'experts de l'Opep, prévue hier à Vienne devra finaliser la répartition des quotas, en un mot déterminer le volume de production de chaque pays membre. Il devra, en détaillant l'accord d'Alger, ouvrir la voie à un arrangement de l'Opep susceptible de faire remonter les cours du brut lors de la rencontre des ministres de l'organisation programmée pour le 30 novembre prochain dans la capitale autrichienne. Une fois obtenu un consensus sur la répartition des quotas, il devra soumettre sa formule ou sa proposition aux ministres de l'Opep qui auront suffisamment le temps de bien l'examiner avant la rencontre de Vienne. Le terrain a été en grande partie déblayé lors de la rencontre informelle des ministres de l'Opep la semaine dernière à Doha. Un consensus s'est dessiné sur la nécessité de parvenir à un accord sur une réduction de la production, a laissé entendre le ministre de l'Energie, Noureddine Boutarfa. Ces derniers jours, deux gros pays producteurs ont affiché leur soutien à cette issue : l'Iran et la Russie. Le ministre du Pétrole iranien est optimiste. "Nous recevons des signaux positifs qui accroissent la possibilité d'un accord lors de cette réunion ministérielle du 30 novembre à Vienne et je suis optimiste par rapport à la situation." Il convient de noter que le haut comité des experts devra traiter le cas de l'Iran. Interrogé au sujet de la proposition de l'Opep de limiter la production de l'Iran à 3,92 millions de barils/jour, Bijan Zanganeh, le ministre iranien, a répondu à la télévision iranienne : "Nous n'avons pas conclu d'accord. Nous avons exprimé notre point de vue et nous sommes impatients de l'expliquer." Ce pays avait refusé, récemment, tout quota à moins de 4 millions de barils/jour. Quant à Vladimir Poutine, le président russe, il est également optimiste. "Je ne peux être sûr à 100% qu'un accord sera trouvé, mais il y a de fortes chances que cela se produise", a-t-il déclaré depuis le sommet de la coopération Asie-Pacifique à Lima, ajoutant qu'un gel de la production ne constitue pas un problème pour la Russie. À titre de rappel, la rencontre de Doha a permis aux membres de l'Opep de convenir avec la Russie de travailler en coordination jusqu'à fin novembre afin de maîtriser les chiffres et les informations pour parvenir à une bonne décision à Vienne. Il convient de ne pas oublier que le haut comité d'experts devra également traiter du cas de l'Irak qui pose problème. Ce pays demande à être exclu de l'accord de Vienne à l'instar de l'Iran, du Nigeria et de la Libye. L'Irak va présenter de nouvelles propositions compatibles avec la politique de l'Opep, rapporte Le Wall Street journal, citant le ministre irakien du Pétrole. Les marchés ont réagi ces derniers jours à ces informations. Ils étaient dopés hier par l'espoir d'un accord de réduction de la production le 30 novembre à Vienne. Les cours du baril de Brent de la mer du Nord ont atteint, hier, 48 dollars l'après-midi, soit une hausse d'un dollar par rapport à la séance de clôture de vendredi. K. Remouche