Censés être un exemple dans le respect de l'hygiène, de nombreux établissements scolaires de la wilaya de Guelma accusent des défaillances intolérables, car ce sont des enfants innocents qui en pâtissent. Ce sont particulièrement les écoles primaires, patrimoine communal, qui sont à la traîne, puisque le personnel chargé de l'entretien des lieux est souvent insuffisant, peu qualifié et nullement motivé. Est-il concevable que des écoles abritant des centaines d'élèves soient dans un état repoussant qui n'honore pas les élus locaux qui ont le devoir moral de veiller à la propreté en milieu scolaire ? Les sanitaires sont généralement obstrués depuis des semaines, et n'était l'implication de quelques chefs d'établissement, scandalisés par cette situation, des épidémies seraient à craindre. De l'avis de quelques enseignants, les WC ne sont pas nettoyés à grande eau, ni javellisés par les rares agents d'entretien affectés par l'APC, principalement des personnes âgées mal rémunérées. Les enfants refusent de se rendre dans ces lieux sales qui dégagent des odeurs nauséabondes et préfèrent endurer un calvaire de plusieurs heures pour se soulager chez eux ! D'autre part, les sanitaires ne disposent ni de papier hygiénique, ni d'eau courante, ni de savon pour se laver les mains ! Imaginez des bambins livrés à eux-mêmes dans ces toilettes ! Des parents se sont rapprochés de Liberté pour dénoncer ces défaillances qui perdurent dans un silence total et qui agressent la qualité de vie de leurs enfants. Ils s'étonnent que les salles de classe soient poussiéreuses, parfois boueuses, sans susciter l'implication des responsables concernés. Le nettoyage à grande eau s'opère d'une manière irrégulière, et personne ne s'offusque de ce laisser-aller qui n'honore pas le secteur de l'éducation et encore moins les élus locaux. La sonnette d'alarme est tirée, et il est souhaitable que les autorités locales prennent en charge ces préoccupations citoyennes. HAMID BAALI