"Il n'est un secret pour personne que des centaines de commerçants activent sans registre du commerce ou alors avec un faux registre", révèle un membre de l'association pour la protection des consommateurs. Le phénomène du commerce informel à Tébessa prend une proportion dangereuse, selon des requêtes adressées aux autorités locales par les associations pour la protection des consommateurs. En effet, "il n'est un secret pour personne que des centaines de commerçants activent sans registre du commerce ou alors avec un faux registre", révèle un membre de l'association pour la protection des consommateurs. Une activité pour ainsi dire tolérée par les services de contrôle étant donné leur absence sur le terrain. C'est le cas dans plusieurs quartiers de la ville, à l'image de la rue Mozabite où l'anarchie est maîtresse des lieux. Ceux qui s'acquittent régulièrement de leurs redevances et payent leurs impôts se trouvent agressés par ces dizaines de marchands illicites, nous dit-on. "Les agents de contrôle ne passent plus, ils ne contrôlent plus, et quand ils sortent, ils ciblent les petits commerçants, les démunis, pour justifier leur sortie sur terrain vis-à-vis de leurs responsables hiérarchiques", constate un commerçant rencontré sur les lieux. Et de poursuivre : "Ce sont toujours les petits commerçants qui écopent des amendes et des procès-verbaux, tandis que ceux qui ont le bras long sont toujours épargnés et ne sont jamais inquiétés par les agents de contrôle". Un autre commerçant de la rue 11-Décembre-1960 s'est plaint à propos des trottoirs squattés. Selon notre interlocuteur, on ne se soucie guère de la perturbation de la circulation routière, ni des désagréments causés aux piétons ou le préjudice subi par les propriétaires de magasins commerciaux. Autre phénomène qui pénalise les consommateurs, c'est le commerce des denrées périssables sur le trottoir, comme le pain, les œufs et les produits laitiers. Les conditions d'hygiène sont devenues le dernier souci de certains commerçants illicites à Tébessa. La majorité des revendeurs, pour ne pas dire tous, ne se soucie guère de la santé du consommateur et étale le produit sur du plastique, juste à côté des égouts et des ordures. En effet, à partir de 17h, dans divers quartiers de Tébessa ainsi que dans la plupart des localités de la wilaya, il est difficile de trouver une baguette de pain dans les boulangeries. Ces dernières préfèrent vendre toute leur marchandise à des revendeurs et ferment tôt leurs portes. Ainsi, le pain se vend à 25 DA. Les restaurants et les fast-foods sont une autre histoire. Ces derniers ne tiennent compte d'aucune norme d'hygiène et de salubrité. Il suffit d'arpenter les rues de Chaouias, le marché, route de Annaba, route de Constantine, la Rocade, El-Djorf, pour constater dans quelles conditions activent certains de ces fast-foods pour ne pas dire la plupart. Une situation préoccupante en l'absence des services de contrôle qui sont appelés à réagir. RACHID G.