Un plan d'action et de coopération relatif aux sépultures civiles françaises a été engagé dès 2003 pour “préserver la mémoire des nombreux Français, qui ont vécu et qui ont été inhumés sur la terre d'Algérie”, a indiqué, hier, le ministère français des Affaires étrangères. Ce plan, destiné à “répondre à une attente exprimée par les rapatriés d'Algérie” prévoit “en priorité” de procéder à “la remise en état de décence et à la réhabilitation du plus grand nombre possible de sites, fortement dégradés par l'usure du temps et par l'insécurité qui a régné pendant de longues années en Algérie”, a indiqué le Quai d'Orsay dans un communiqué. “Au cours des derniers mois, en étroite coopération avec les autorités algériennes, qui ont également exprimé leur volonté de préserver ces lieux de mémoire, des opérations importantes de sauvegarde ont pu être engagées”, est-il ajouté dans le communiqué. Ces efforts “seront intensifiés cette année”, a ajouté le ministère, “grâce au concours actif de collectivités locales françaises partenaires de l'Etat”. Selon un recensement des cimetières établi en 2003, nombre d'entre eux, généralement en zone rurale, “ne pouvaient malheureusement plus être entretenus ni rénovés”. L'Etat a donc décidé, après consultation du Haut-Conseil des rapatriés, “de regrouper des tombes ou des restes mortels” afin que les familles trouvent “un lieu de mémoire sauvegardé, où elles pourront continuer à honorer leurs morts”. “En outre, est-il ajouté dans le communiqué, les autorités françaises veilleront à ce qu'une plaque commémorative soit apposée sur les lieux où des cimetières auront fait l'objet d'un regroupement”. Le ministère a enfin rappelé qu'en vertu d'un arrêté pris le 7 décembre 2004, une liste de 62 cimetières pouvant faire l'objet d'un regroupement dans les prochains mois a été établie. Ce texte ouvre un délai minimum de quatre mois pour que les familles puissent faire connaître leur éventuelle volonté de transférer les défunts en France.