"Il n'est plus tenable de rester chez soi depuis que les propriétaires de poulaillers ont décidé de déverser les déchets d'aliment de volaille et les fientes de leurs élevages tout près de nos maisons et en bordure d'une route nationale", dira un habitant de Aïn Berda. Les habitants de la fraction Aïn Berda (commune de Aïn Boucif, 100 km au sud-est du chef-lieu de la wilaya de Médéa) déclarent ne plus supporter la situation qu'ils endurent depuis plusieurs mois, du fait des odeurs nauséabondes que dégage le dépotoir de fiente de volaille des poulaillers situés près de leurs habitations. "Il n'est plus tenable de rester chez soi à cause des odeurs incommodantes qui viennent narguer les narines depuis que les propriétaires de poulaillers ont décidé de déverser les déchets d'aliment de volaille et les fientes de leurs élevages tout près de nos maisons et en bordure d'une route nationale", dira un habitant de Aïn Berda. Et d'ajouter : "Nos enfants, nos épouses et nos parents âgés souffrent le martyre du fait des émanations pestilentielles qui proviennent de cette décharge non contrôlée qui est responsable des maladies respiratoires et des pathologies allergiques devenues courantes parmi les habitants." L'endroit, indique-t-on, est aussi devenu un vivier de moustiques qui les privent de sommeil. Pour certains riverains de la décharge, c'est une manière de dire aux habitants de déménager et de tout abandonner pour laisser des propriétaires de poulaillers imposer leur diktat. L'inquiétude des parents d'élèves de l'école située non loin du dépotoir est grande, surtout en voyant leurs enfants rester dans des classes fortement "embaumées" par des odeurs nauséabondes. L'existence de stocks de fiente est, explique-t-on, dictée par l'esprit mercantile des propriétaires de poulaillers qui vendent les "rejets" de leur élevage au prix fort à des agriculteurs qui les utilisent comme fumier fertilisant. Souvent, l'amoncellement des ordures dispersées dans la nature et charriées par le vent et la pluie s'étend sur une grande surface non sans rendre le paysage des plus repoussants. Les habitants de la fraction Aïn El-Berda déplorent le manque d'empressement des responsables locaux de mettre un terme à leur calvaire en éradiquant le dépotoir sauvage créé en infraction aux règles d'hygiène et de salubrité publiques. Pour le P/APC, Abdelkader Benali, l'opérateur, qui a déjà été saisi par ses services pour prendre les mesures d'hygiène qui s'imposent, a pris l'engagement de mener une opération de dégagement du dépotoir et de procéder à l'enlèvement des résidus de l'endroit incriminé.