Résumé : Hayet rassure son amie. Ramzi n'était pas homme à courir les jupons. S'il s'intéressait à elle, c'est qu'il avait déjà de bonnes intentions. Elle même venait de rencontrer quelqu'un qui voulait l'épouser dans l'immédiat. Amel ébauche un sourire. - Tu peux toujours te fiancer. - Pas dans l'immédiat. Je tiens encore à ma liberté pour le moment. - Nous sommes tellement compliquées nous les femmes, que nous ne savons plus ce que nous voulons au juste. Moi, je rencontre un homme, et j'appréhende une relation qui s'annonce tumultueuse, et toi, tu as quelqu'un qui est prêt à t'épouser et tu le fais languir. Hayet s'étire et s'allonge sur le divan. - Nous ne pouvons rien changer aux données de la nature. Nous sommes des êtres faibles, voilà tout. - Et tu ressens des sentiments envers cet homme ? - Oui, un peu, mais je suis loin d'être folle de lui. Amel se lève. - Allons dîner Hayet, ma mère va se demander ce que nous sommes en traîn de fabriquer. - Telle que je la connais, elle n'aura aucun mal à deviner le sujet de notre conversation. - Donc ne sois pas trop bavarde, Hayet. Je ne veux pas qu'elle se doute de quoi que ce soit à mon égard. - Pourquoi ? Khalti Djoher est une femme très ouverte d'esprit, et elle saura te conseiller et t'orienter mieux que quiconque dans ta nouvelle relation. - Mais elle sera aussi la première déçue si les choses tournent au vinaigre entre Ramzi et moi. Hayet acquiesce. -Je comprends tes craintes. Promis, je trouverai un autre sujet plus divertissant durant le dîner. Au fait, quand dois-tu revoir cet homme ? - En principe, il m'appellera dès son retour à Alger demain. - Alors je te suggère de passer tout d'abord chez ta coiffeuse et de te maquiller un peu avant de te rendre à ton rendez-vous. Amel fronce les sourcils. - Tu crois qu'il est homme à donner autant d'importance à ces détails ? - Je ne le crois pas. Je suis certaine. Cet homme doit aimer les femmes élégantes, et puis cela ne coûte rien de mettre en valeur sa propre beauté. Amel se contemple dans la glace de son armoire avant de demander : - Comment me trouves-tu Hayet ? La jeune fille sourit. -Tout juste un peu grassouillette. Elle se met à rire. -J'ai toujours entendu dire que les hommes préfèrent les femmes un peu en chair. Et toi, tu as juste ce qu'il faut, et puis tu es tellement mignonne avec tes fossettes et ton petit nez. - Mes fossettes et mon petit nez ? C'est tout ce que tu trouves de beau chez moi ? Hayet fait la moue. - Tu veux que je te dise que tu as de très beaux cheveux, de beaux yeux, une bouche bien tracée. Et... Amel lui lance un coussin sur la tête et se met à rire. - Arrête donc, on dirait que tu es prête à faire mes éloges à Ramzi. - Pourquoi pas ? Si tu me le présentes, je lui dirai surtout que tu as des qualités morales que beaucoup de femmes n'ont pas de nos jours. (À suivre) Y. H.