Résumé : Amel accepte d'épouser Ramzi. Ce dernier ne veut plus attendre. Il propose de se présenter le week-end pour demander sa main. Amel relève la tête dans un geste de défi : - C'est bon... tu pourras te présenter le week-end prochain… Tu appelleras d'abord pour me fixer le jour et l'heure afin que je prévienne mes parents. - Parfait… voilà qui me soulage un peu. - Un peu ? - Oui un peu, puisque la partie n'est pas encore entièrement jouée. - Tu veux parler de mes parents ? - Oui bien sûr… Peut-être qu'ils… - Qu'ils quoi ? - Qu'ils te destinent à quelqu'un de mieux que moi. Amel sourit. Lui a-t-elle contaminé ses angoisses ? Si c'est le cas, tant mieux ; il saura ce qu'elle avait enduré. - Viens toujours demander ma main et tu verras… lui lance-t-elle avec désinvolture. Elle avait maintenant entièrement le droit de le taquiner à sa guise. Ramzi est son futur mari. À cette pensée, elle se sentit si légère, qu'elle aurait voulu se lever et danser autour des tables environnantes. Elle va être la femme d'un homme extraordinaire… un homme qui a su faire vibrer son cœur et lui faire découvrir des sentiments jusque-là inconnus pour elle. Elle se remet à manger. Ramzi découpe un morceau de viande et le lui tendit. Elle le prend et se met à le mastiquer tout doucement. Elle regarde le jeune homme et de son côté lui tendit un morceau de viande. Il le prit puis esquisse un sourire : - Nous nous complétons Amel, tu vois. - Il le faudra bien, si on doit vivre ensemble. Il sortit un écrin de sa poche, et l'ouvrit avant de lui tendre le boîtier tout entier. - Pour m'excuser de ma gaffe de tout à l'heure, je t'ai acheté ce bijou… Il te plaît ? Amel dépose sa fourchette pour contempler une très belle chaîne finement travaillée et un pendentif en forme de cœur… une merveille ! - Oh Ramzi… comme c'est beau ! Je ne pourrais l'accepter. - Si tu refuses… je conclurais que tu refuses de me pardonner. - Mais… te pardonner quoi ? - De t'avoir offert un petit cadeau plus intime tout à l'heure. - Ah… Elle repense aux-dessous qu'elle portait… Il disait avoir fait une gaffe. Et s'il savait qu'elle les portait, qu'en pensera-t-il ? Elle sourit et prit la petite boîte en velours : - C'est magnifique… vraiment tu me gâtes trop. - Rien n'est magnifique pour toi ma chérie… Je t'offrirai les plus beaux bijoux au monde pour gagner ton cœur. Elle éclate de rire. Quelle poésie ! Il rit et se lève pour lui mettre la chaîne autour du cou. - Regarde-toi un peu… elle te va à merveille et rehausse l'éclat de tes yeux. Amel prit une glace dans son sac et se regarde : - C'est fabuleux… j'adore les bijoux… merci Ramzi. Ils passèrent une agréable soirée, avant de se décider à rentrer. Amel était aux anges et Ramzi avait un sourire qui renseignait à plus d'un titre sur son état d'âme. Il dépose tout d'abord Amel à son hôtel puis rejoint le sien. Et comme s'ils s'étaient donné le mot, ils firent tous les deux la grasse matinée. Ce n'est donc que vers la mi-journée que la jeune femme consent à quitter son lit. Elle prend une douche et s'habille, puis se demande s'il faut appeler Ramzi. Ne sachant que faire, elle préféra attendre qu'il la contacte lui-même. Ce qui sera fait effectivement, une demi-heure plus tard. Ramzi lui fixe rendez-vous vers le milieu de l'après-midi. Il vint la récupérer à l'heure précise et ils ne tardèrent pas à rejoindre l'aéroport. Pour la première fois de sa vie, Amel n'eut aucun souci à se faire. Ramzi avait pris les choses en main. Sous le regard envieux de certaines femmes présentes dans le hall d'entrée, il l'entraîna vers la porte de service et remet ses bagages à un agent, qui se chargera de leur acheminement vers la soute de l'avion. - Alors… tu veux qu'on aille prendre un verre Amel avant d'embarquer, ou préfères-tu le prendre dans l'avion… lui demande-t-il ? - C'est comme tu voudras Ramzi, aujourd'hui je me laisse guider. - Parfait… montons alors dans mon sanctuaire… je vais te faire visiter le cockpit… et te présenter à l'équipage de service. La jeune fille ébauche un sourire. Elle sera à n'en pas douter la vedette du jour. Y. H.