L'opposant Jean Ping, qui conteste la réélection du président Bongo au Gabon, a lancé hier cinq jours de mobilisation pour "l'alternance" en revenant sur le dossier qu'il a déposé jeudi dernier devant la Cour pénale internationale (CPI). M. Ping, qui se proclame le "président élu", accuse les autorités gabonaises de "crimes contre l'humanité" dans les violences postélectorales fin août-début septembre, avait affirmé l'équipe de son avocat français Emmanuel Altit dans un communiqué. "Les premiers éléments d'enquête déjà déposés engagent véritablement aussi les commandants des unités de la Garde républicaine, de la gendarmerie et de la police, y compris les éléments composant les milices recrutées pour la basse besogne", a détaillé M. Ping en ouvrant son "Dialogue national pour l'alternance" avec des syndicats, organisations religieuses, associations et ONG. "Tous devront s'expliquer bientôt. Toute la chaîne de commandement et de responsabilité sera minutieusement analysée et les coupables seront identifiés, nommés et punis tôt ou tard. Les professionnels de la justice internationale s'occupent d'ores et déjà de leurs cas", a-t-il assuré devant ses partisans réunis dans une salle des fêtes près de Libreville. R. I./Agences