Les autorités gabonaises ont saisi la Cour pénale internationale pour l'ouverture d'une enquête sur les violences postélectorales de fin août, après la proclamation des résultats de la présidentielle qui a permis la réélection du président sortant Ali Bongo pour un second mandat successif. La requête est datée du 20 septembre 2016, selon le document mis en ligne par la Cour pénale internationale, dont le siège est à La Haye. Les autorités gabonaises accusent ouvertement le rival de Bongo, en l'occurrence Jean Ping, d'être à l'origine de ces violences meurtrières qui ont fait 212 victimes, selon un chiffre d'un hebdomadaire local, suspendu d'ailleurs pour avoir fourni ce bilan. "Oui, je crains fort qu'un nouveau faux pas de la Cour constitutionnelle soit le facteur d'une instabilité profonde et durable au Gabon", avait déclaré Jean Ping avant la confirmation des résultats officiels par cette institution, dont le responsable n'est que la belle-mère d'Ali Bongo Ondimba. Et c'est, entre autres, pour ces propos que Libreville a saisi la CPI, selon le texte de la requête en question. L. M.