Le salon national de la sculpture s'est ouvert lundi après-midi à la maison de la culture Nouar-Boubakeur, en présence d'une vingtaine de sculpteurs, venus de 17 wilayas, en plus, bien entendu, de ceux de la wilaya d'accueil. Cette activité culturelle qui prend fin mercredi est la première du genre à Oum El-Bouaghi, elle a permis l'exposition d'une centaine d'œuvres en fer, en plâtre, en pierre, en marbre, en bois et même en produits de récupération. "Ce salon est un pas dans le sens de la valorisation des travaux artistiques des sculpteurs algériens, toutes les écoles sont représentées", dira le directeur de la culture de wilaya. L'un des participants, Abdelouahab Selka, artiste peintre sculpteur d'Oran, avancera : "C'est vraiment une exposition de sculpture, il y a des capacités techniques sculpturales concernant la matière, j'ai remarqué qu'il y a plus de fer que de bois, le travail du fer a connu beaucoup d'innovation, d'imagination, c'est un salon réussi, vous pouvez dire qu'Oum El-Bouaghi a détrôné Batna en ce moment, c'est extraordinaire, ils ont fait appel aux fleurons de la sculpture en Algérie." Pour sa part, Younès Boutrif, artiste sculpteur de Tipasa, a indiqué que "c'est la première fois que j'expose depuis 8 ans". Présent au salon avec 11 travaux sur pierre, sur granite, cristal de roche, l'artiste qui à travers ses œuvres dit s'exprimer sur "l'humanité, l'actualité en Algérie et dans le monde et sur les religions", lui qui a une œuvre exposée à la salle 11 de l'Unesco, estime que ce salon est extraordinaire, car "les artistes ont fourni de grands efforts, il y a l'art moderne, l'abstrait. Cependant ce matin les visiteurs manquent, contrairement à hier, lors de l'ouverture". S'exprimant sur la situation des sculpteurs en Algérie, il dira : "La sculpture exige des moyens financiers, et dans notre pays on est encore très loin, à l'exemple de nos voisins. Il y a aussi des problèmes entre les artistes, les écoles, et pourtant le nombre de sculpteurs est infime, il est estimé entre 200 et 250 par rapport aux milliers de peintres." B. NACER