Résumé : Razmi présente le reste de la famille à Amel. Manel, la sœur de ce dernier, lui souhaitera la bienvenue, et Faïza, sa maman, semblait heureuse de la revoir. Mais Amel est toujours gênée par le regard moqueur et les taquineries de Ramzi qui se met à lui raconter une anecdote de son passé. L'hilarité est générale, et Amel se détendit. On se met à table, où un véritable festin attendait les convives. Une bonne se met à servir, et Amel, qui avait déjà dîné, ne put goûter à tous les mets pourtant succulents qu'on lui présentait. Elle repousse son assiette, et s'essuie les lèvres. Ramzi lui jette un coup d'œil interrogateur, tandis que Manel s'insurge. - C'est tout ce que vous mangez ? - Je ne peux plus rien avaler. J'avais déjà dîné quand Ramzi est venu me chercher. - Prenez donc un peu de cet hors-d'œuvre, il est très léger. Ramzi qui était à côté d'elle se saisit de son assiette et la sert copieusement. - Allez, mange. Nous sommes en famille. - Mais je ne pourrais jamais manger autant, proteste Amel. - Je pourrais t'aider à finir l'assiette, lui répond-il d'un air taquin. - Laisse-la donc tranquille, dit Faïza. Ne vois-tu pas qu'elle n'est pas encore très à l'aise avec nous ? - Mais c'est justement parce que je veux qu'elle soit à l'aise que je la taquine. Amel ébauche un sourire. - Vous êtes tous très sympas. Et je suis vraiment confuse. - Pourquoi confuse ?, lance la vieille dame. - Tout le monde se donne tant de mal pour m'être agréable. Faiza sourit en lui faisant un clin d'œil. - Pour le moment, c'est Ramzi qui tente d'être le plus agréable. Il ne cesse de vous taquiner. Il a même insisté pour venir vous récupérer à l'hôtel. Ramzi hoche la tête. - N'importe quel homme sensé aurait fait la même chose à ma place pour une aussi jolie jeune femme. Et avec grand plaisir. Amel eut le souffle coupé. Lui plaisait-elle ? Ou bien voulait-il seulement être galant. En tous les cas, Ramzi savait la faire chavirer rien que par son regard. Et il se trouve qu'il n'a pas cessé de la contempler durant tout le dîner. Elle prend sa fourchette, pique dans son hors-d'œuvre et se met à manger sans trop d'entrain. On était enfin au dessert. La bonne sert une salade de fruits nappée d'une crème au chocolat. Comme la jeune femme appréciait énormément les fruits et le chocolat, elle n'hésite pas à s'attaquer à la coupe que Ramzi venait de remplir à son intention. -Tant pis pour la diète, se dit-elle. Après le repas, Manel les invite à prendre le café au salon. Un peu plus tard, le petit Nazim, qui ne tenait plus sur ses pieds, vient leur souhaiter une bonne nuit. Il embrasse d'abord sa grand-mère, puis son oncle Nazim, avant de s'arrêter devant Amel. Cette dernière le serre dans ses bras et le chatouille. Il rit et lui met ses petites menottes autour du cou. - Bonne nuit tata. Demain matin je te montrerai mes jouets, puis nous irons jouer tous les deux au parc avec le grand ours. Dis oui. Dis oui. - Oui mon chéri. C'est promis. Je jouerai avec toi. Sur ce, il suit sa mère, qui le mettra tout de suite au lit avant de revenir au salon, où les autres terminaient leur café. Amel jette un coup d'œil à sa montre-bracelet, geste qui n'échappe pas à la vieille Faïza. - Il se fait tard. N'est-ce pas, ma fille ? Et demain une longue journée de travail t'attend. Nous t'avons perturbée avec notre invitation tardive. - Pas du tout. J'ai passé grâce à vous tous une très agréable soirée. - Tu peux passer la nuit ici si tu veux, lui dit Manel. - Merci. Je n'aimerais pas vous déranger davantage. - Tu ne déranges personne, jeune femme. Arrête donc de te sentir coupable. (À suivre) Y. H.