RESUME : Résumé : Amel est reçue chaleureusement par la famille de Ramzi… Ce dernier ne cesse de la taquiner. Est-il aussi “tortionnaire” avec toutes les femmes ? À ces mots, Amel sentit son sang bouillir. Elle regarde tout droit son tortionnaire dans les yeux, et Ramzi met une main sur sa bouche avant de s'esquiver. Manel se lève et le suit. Elle revint tout de suite après avec un plateau de boissons fraîches. - Le dîner sera prêt dans quelques minutes… En attendant prenez une boisson… Amel accepte le verre de jus, et la vieille dame change de place pour se mettre juste à côté d'elle. - La journée a été bonne ? - Oui… assez. J'ai travaillé et j'ai décidé de rentrer me reposer quand Ramzi est venu me récupérer… - J'espère que tu ne m'en veux pas, je suis comme toutes les mamans soucieuse de toutes les jeunes filles ou même des jeunes hommes que je rencontre sur mon chemin, particulièrement des filles comme vous qui doivent se déplacer et dormir dans des hôtels. Avec l'insécurité qui règne de nos jours… - Merci... Merci beaucoup madame… Tout le monde a été fort gentil avec moi. - Elle est comme ça Faïza… Elle s'occupe même d'un grand garçon comme moi, qui pourtant gère toute un équipage volant et pilote un engin très lourd. C'était Ramzi qui avait repris ses taquineries. Un verre de jus à la main, il était revenu au salon et faisait les grands pas devant la bibliothèque. - Viens donc t'asseoir Ramzi… intervint pour la première fois Mustapha son beau-frère qui, jusque-là, avait suivi la scène silencieusement. Obéissant au doigt et à l'œil, Ramzi vint s'asseoir à côté de son beau-frère, sans pour autant quitter des yeux Amel. - Faïza... c'est ma mère… Je préfère l'appeler ainsi puisque elle-même m'appelle Ramzi… Tout le monde rit. - Non dis la vérité Ramzi… Dis la vérité, clame sa maman. - Eh bien... quand j'étais petit, j'entendais mon père appeler ma mère par son prénom Faïza. J'ai suivi son exemple en l'appelant ainsi. Un jour mon père me demande de l'appeler maman, je lui ai alors demandé de faire de même… Il a essayé… Mais il oubliait souvent, et l'appelait toujours Faïza. Alors j'ai continué. C'était devenu une sorte de jeu entre nous. C'était à qui prononcerait le premier maman ou Faïza pour que l'autre suive, nous sommes devenus de véritables complices. Et ma maman dans tout ça était la seule victime… Bien sûr avec l'âge, j'ai appris à l'appeler maman, mais il m'arrive aussi de l'appeler souvent par son prénom : Faiza… Tout le monde s'est mis à rire, et Amel se détend. On se met à table, où un véritable festin attendait les convives. Une bonne se met à servir, et Amel, qui avait déjà dîné, ne pu goûter à tous les plats, pourtant succulents et très appétissants. Elle repousse son assiette et s'essuie les lèvres. Ramzi lui jette un coup d'œil interrogateur, tandis que Manel s'insurge : - C'est tout ce que vous mangez… - Je ne peux plus rien avaler… Euh, j'avais déjà dîné quand Ramzi est venu me chercher. - Prenez donc un peu de cet hors-d'œuvre, il est très léger… Ramzi, qui était à côté d'elle, se saisit de son assiette et la sert copieusement. - Aller mange… Nous sommes en famille. - Mais je ne pourrais jamais manger autant, proteste Amel. - Je pourrais t'aider à finir l'assiette… lui répond-il d'un air taquin - Laisse-là donc tranquille, dit Faïza, ne vois-tu pas qu'elle n'est pas encore à l'aise avec nous ? - Mais c'est parce que je veux qu'elle soit à l'aise que je la taquine… Amel ébauche un sourire. - Vous êtes tous très sympas, et je suis vraiment confuse. Tout le monde se dérange pour moi… - Ta... ta... ta dit la vieille dame pour le moment, il n'y a que Ramzi qui s'est déplacé pour vous récupérer à l'hôtel si vous voulez appeler ça un dérangement mais nous autres. - Moi je n'appelle pas ça un dérangement dit Ramzi... Cela ne m'a pas du tout dérangé d'aller chercher une aussi jolie fille… N'importe quel homme à ma place l'aurait fait avec plaisir. Amel eut encore une fois le souffle coupé. Lui plaisait-elle ? Où bien voulait-il seulement être galant. En tous les cas, Ramzi savait la faire chavirer rien que par son regard et il se trouve qu'il n'a pas cessé une minute de la regarder durant le dîner. Elle essaye de manger un peu de cet hors-d'œuvre qu'il venait de lui servir, puis préfère passer au dessert. La bonne venait de servir une salade de fruits nappée d'une crème au chocolat. Tant pis pour la diète, se dit-elle. Le dessert était succulent tout comme le dîner. Et ses hôtes ont été d'une grande gentillesse avec elle. Après le repas, Manel les invite à prendre le café au salon, tandis que le petit Nazim vint embrasser tout ce petit monde avant d'aller se coucher. Y. H. À suivre)