Résumé : Amel découvre avec effroi que le véhicule noir de son fiancé n'était autre que celui dans lequel Sarah s'était engouffrée alors qu'elle venait de la quitter. La prenait-il pour une idiote ? Pris au dépourvu, Ramzi tente de se justifier. Arrivera-t-il à la convaincre ? - Tu le savais ? Il porte une main à sa tête puis la laisse tomber. - Je savais que tu finirais par le découvrir. Je voulais juste arranger les choses entre nous, Amel. - Tu as menti. - Mais non, rugit-il. Je n'ai pas menti ! Il se reprend et l'invite à monter dans le véhicule, puis s'installe à ses côtés et allume une cigarette. - Je voulais arranger les choses à ma manière. Il tire sur sa cigarette puis rejette un nuage de fumée, avant de poursuivre : - Je venais de rentrer de Paris. Vers la mi-journée, pensant bien faire, je me suis rendu chez Sarah, et j'ai exigé des éclaircissements sur ses coups de fil anonymes et ses menaces. Au début, elle ne voulait rien m'avouer, puis voyant que je ne plaisantais pas, elle se ressaisit et finit par reconnaître ses torts. Alors, je lui ai proposée de la conduire jusqu'à toi afin qu'elle s'explique et qu'elle te fasse ses excuses. Je ne pensais pas que tu allais regarder par la fenêtre et la surprendre alors qu'elle montait dans mon véhicule. Je t'ajoute que la veille déjà, et sur insistance de Manel, je l'avais appelée pour la mettre en garde. Tu peux toujours vérifier. Elle m'avait alors promis de ne plus t'importuner. C'est pour que tu sois convaincue de ma bonne volonté et de mon amour pour toi que j'ai passé la seconde vitesse. Je voulais que Sarah te fasse elle-même ses excuses de vive voix. Amel se laisse aller contre son siège et soupire : - Je ne sais plus qui croire. Ce que tu me racontes est peut-être vrai. Cependant, avant d'arriver à la conclusion dont tu parles, Sarah m'a tout d'abord montré des photos où tu figurais avec elle et m'a assuré qu'elle possédait un livret de famille et un acte de mariage. - Hein ? Et qu'as-tu répondu ? - Que j'étais au courant de toute l'histoire et qu'elle devrait nous laisser en paix. En fin de compte, elle a flanché. Elle paraissait réellement éplorée. Néanmoins, je ne savais pas qu'elle avait agi sous ton emprise. Il baisse la tête et tire sur sa cigarette avant de répondre : - Amel... J'ai jugé nécessaire d'arrêter les dégâts à temps. C'est pour toi que j'ai fait tout cela. La jeune fille s'essuie les yeux, et il lui prend la main. Ils gardèrent le silence un moment, puis Amel le rompt : - Il se fait déjà très tard, Ramzi. Je devrais être à la maison depuis un bon bout de temps déjà. - Appelle donc ta mère et dis-lui qu'on arrive. Amel compose le numéro de chez elle sur son portable. La sonnerie retentit plusieurs fois sans que quelqu'un daigne décrocher. - C'est vraiment bizarre, personne ne décroche. - Peut être que l'appareil est en dérangement. - Je pense plutôt que ma mère a enlevé le fusible. C'est ce qu'elle fait lorsqu'on l'embête trop sur la ligne. Ramzi accélère et Amel arrive chez elle en un temps record. Elle descend du véhicule et monte quatre à quatre les marches d'escalier, le cœur battant la chamade, avant de sonner chez elle. Sa mère ouvrit. - Oh, maman ! J'ai eu si peur. - Peur ? Mais de quoi ? - J'ai appelé, et personne n'a décroché. J'ai pensé au pire. Sa mère la rassure : - Ce n'est que ça ? J'ai dû enlever le fusible. Elle regarde sa fille, puis poursuit : - Une femme n'a pas cessé de me harceler depuis ce matin pour demander après toi. Elle a même été jusqu'à nous menacer tous si tu ne t'éloignais pas de Ramzi. (À suivre) Y. H.