Résumé : Ramzi arrive en fin d'après-midi chez Amel. Cette dernière est heureuse de le revoir. Il lui offrit des fleurs, et elle lui propose de goûter au gâteau de sa mère. Mais son regard éteint n'échappe pas au jeune homme qui s'inquiète pour elle. Il avait sans doute compris qu'elle voulait se confier à lui. Elle semblait agitée et peu sûre d'elle, alors que ces derniers temps, elle lui tenait tête : -Que se passe-t-il Amel ? reprend-t-il, alors qu'elle se tordait les mains. Si tu es en état de sortir, mon invitation à dîner tient toujours. Elle secoue la tête : -Non. Je me sens un peu mieux cet après-midi, mais pas assez en forme pour passer la soirée à l'extérieur. Elle jette un coup d'œil à la porte du salon pour s'assurer que sa mère ne les écoutait pas, puis elle propose : -Mettons-nous au balcon Ramzi, afin que personne ne surprenne notre conversation. Elle le tire par le bras, et il se lève pour la suivre. - Qu'as-tu ma chérie ? Tu n'as pas l'air d'être dans tes meilleurs jours. - Je vais tout te raconter. Il ne faut surtout pas que quelqu'un m'entende. Il regarde autour de lui : - Je pense que ta mère est dans la cuisine. Elle est trop loin pour écouter nos propos. C'est aussi grave que ça ? - Pas grave. Mais... Enfin tu verras. Elle ouvrit la porte-fenêtre du balcon et tire deux chaises, avant de l'inviter d'un geste à prendre place sur l'une d'elles. - Là, nous serons plus tranquilles. Elle s'assoit à son tour, avant de porusuivre : - Je voulais contacter Manel, mais son téléphone ne répond pas. - Elle est ici à Alger. Tu devrais essayer de l'appeler chez ma mère. Elle a oublié son portable à Constantine. - Je ne le savais pas, tu ne m'avais rien dit. - Ai-je eu le temps de te dire quoi que ce soit ? Manel est arrivée ce matin, et a tout de suite demandé de tes nouvelles. - C'est gentil à elle. Je passerai sûrement à la maison pour la saluer, et voir les enfants. Comment vont-ils ? - Merveilleusement bien. La petite Amel est adorable. Elle se tut. Tout semble aller dans le meilleur des mondes pour lui, alors qu'elle se torturait à son sujet. Ramzi la contemple, puis lui prend la main et la sentit toute tremblante. La jeune fille était sur le point de fondre en larmes : -Qu'as-tu Amel ? Tu as l'air malheureuse tout d'un coup. Que se passe-t-il ? Elle le regarde, puis pousse un soupir et lance : - Je veux tout savoir sur ton passé, Ramzi. Il fronce les sourcils, et lui jette un regard interrogateur : - Tout savoir sur mon passé ? - Oui. Tout. Tout, Ramzi. - Donc, si je comprends bien, c'est à moi que tu dois ton air triste et ta mine chiffonnée. Elle hoche la tête : - Si on veut. Mais attends un peu que je te raconte. Ramzi s'exclame : - Enfin Amel... Pourquoi tournes-tu autant autour du pot. Allez, raconte-moi vite ce qui te chagrine. Je suis impatient de connaître les raisons de ta détresse. (À suivre) Y. H.