Résumé : Amel est subjuguée par les photos de Ramzi. Il était jeune, beau, narquois, et son sourire avait déjà fait plus d'une victime. Faïza est fière de son fils et ne le cachait pas. Ce dernier arrive au même moment et se met comme à ses habitudes à lancer des boutades. On était déjà au crépuscule. Amel se lève et tire sur sa jupe avant de saisir son sac. - Je dois rentrer. Il commence à faire nuit - Qu'à cela ne tienne. Je vais te déposer Amel, dit Ramzi en se levant. - Oui. Je veux bien, si cela ne te dérange pas. Il lui jette un regard moqueur et se met à jouer avec les clés de son véhicule. Manel et Faïza se lèvent et accompagnent la jeune femme jusqu'au hall d'entrée. - Je viendrais sûrement m'entretenir très bientôt avec ta maman, lui dit Faïza. - De quoi vas-tu l'entretenir ?, demande Ramzi en lui entourant les épaules et en souriant malicieusement. - Cela ne te regarde pas. C'est une affaire de femmes, répondit Faïza. Manel rétorque : - Mon cher frère, tu es tellement intelligent qu'on ne peut rien te cacher. Tu as déjà tout deviné, bien avant que maman n'ait ouvert la bouche. Il lève les bras au ciel. - Je me rends... Je me rends. Je ne demanderai plus rien jusqu'à nouvel ordre. Allons-nous-en, Amel. La jeune fille le suit sans protester et ils se retrouvèrent au parking. Ramzi se dirige vers un véhicule de couleur noire. À sa vue, Amel se fige. La marque du véhicule et la couleur ! Il y a quelques heures, c'était Sarah qui montait dans cette voiture ! Elle n'avait aucun doute maintenant ! Son sang ne fit qu'un tour. - Ramzi. Tu me fais marcher ou tu me prends pour une idiote ?, demande-t-elle dans un souffle, alors que ses yeux lançaient des étincelles. Le jeune homme se tourne vers elle, étonné. - Pourquoi me dis-tu cela ? - Pourquoi ?! Et tu oses encore me poser la question ? - Non, mais sincèrement, je ne comprends rien à ton comportement, Amel. - Eh bien, je vais t'expliquer. Elle prend une inspiration et poursuit : - Ce véhicule est bien à toi ? - Tu en doutes ? Tu veux que je te montre les papiers ? - Ce n'est pas ton véhicule habituel et... Il lève la main pour l'interrompre : - J'ai deux véhicules. Le bleu, que tu as l'habitude de voir, et celui-là que je garde pour les grandes occasions. Il se trouve que Mustapha, mon beau-frère, utilise le premier lors de ses déplacements à Alger, alors je me rabats sur le second. Tu es satisfaite de ma réponse ? Amel pousse un soupir. - Je n'aime pas le mensonge, Ramzi. - Le mensonge ? Je ne t'ai jamais menti. - C'est toi qui le dis. - Amel. Cela suffit ! Où veux-tu en venir au juste ? Explique-toi ! - Sarah. - Sarah ? - Elle est passée me voir au bureau cet après- midi. - Ah ! et que t'a-t-elle dit ? - Qu'elle ne va plus nous importuner. - À la bonne heure. - Cependant, lorsqu'elle m'a quittée, je me suis postée à la fenêtre, et je l'ai vue monter dans ce véhicule, Ramzi. Ton véhicule. Et ne viens pas me dire que ce n'est pas vrai. Je ne suis pas idiote au point d'avaler toutes tes balivernes. Ramzi se passe la main dans les cheveux, puis donne un coup de poing rageur au mur qui lui faisait face. - Je le savais ! (À suivre) Y. H.