Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé, hier, qu'il était décidé à faire avancer aujourd'hui au Parlement l'adoption d'un projet de loi sur la légalisation de logements construits en Cisjordanie occupée sur des terres privées palestiniennes. Assuré du soutien du tout nouveau président des Etats-Unis, Donald Trump, qui a pour projet de délocaliser l'ambassade américaine à El-Qods occupée, Benjamin Netanyahu a donné un coup d'accélérateur à la colonisation en Cisjordanie et dans la Ville Sainte. Ce texte évoqué par M. Netanyahu a été adopté en lecture préliminaire en novembre. Il concerne entre 2 000 à 3 000 logements en Cisjordanie occupée. Il doit encore être voté lors de trois lectures par le Parlement avant d'avoir force de loi. "Demain (aujourd'hui) nous allons présenter à la Knesset cette loi qui va permettre de régulariser une fois pour toutes les implantations en Judée-Samarie (Cisjordanie) et empêcher les tentatives répétées de porter atteinte aux implantations", a affirmé M. Netanyahu lors du Conseil des ministres, selon un communiqué de son bureau. Le texte doit notamment légaliser les colonies sauvages, ces implantations illégales non seulement aux yeux de la communauté internationale mais aussi de la loi israélienne. Le projet de loi vise également à satisfaire et compenser le lobby des colons en prévision de l'évacuation de la colonie emblématique d'Amona en Cisjordanie construite sur des terres privées palestiniennes. Le gouvernement est tenu par une décision de la Cour suprême de démolir d'ici au 8 février cette colonie où résident une quarantaine de familles. Aux yeux de la communauté internationale, toutes les colonies sont illégales quels que soient leurs statuts juridiques du point de vue israélien. Il existe parmi elles une centaine de colonies "sauvages", c'est-à-dire n'ayant pas obtenu toutes les autorisations nécessaires des autorités israéliennes. Dans le passé, les dirigeants israéliens s'étaient engagés auprès des Etats-Unis à les démanteler. Mais cette promesse est restée lettre morte. R. I./Agences