C'est devenu une tradition scrupuleusement respectée par les postulants à l'élection présidentielle française. À un moment ou à un autre de la campagne électorale, ils font un déplacement en Algérie pour chercher des soutiens politiques de ce côté-ci de la Méditerranée, notamment pour les candidats de la gauche, ou simplement rencontrer les ressortissants français établis en Algérie. Nicolas Sarkozy l'a fait en 2006, François Hollande aussi en 2010, pour ne citer que les derniers pensionnaires du Palais de l'Elysée. Ne dérogeant pas à la règle, Emmanuel Macron, ancien ministre de l'Economie dans le gouvernement Valls et sérieux prétendant à la succession de François Hollande, a programmé un séjour de deux jours en Algérie à partir du 13 février prochain. Il se réunira, bien entendu, avec ses compatriotes, qui représentent un appréciable vivier d'électeurs. Environ 20 000 Français sont recensés au consulat de France à Alger. Par ailleurs, quelque 1,5 million de Franco-Algériens sont comptabilisés. Un gisement d'électeurs qui a conduit le candidat Macron à inscrire à l'agenda une rencontre avec des délégués de la société civile nationale. Pour l'heure, il n'est pas précisé si l'homme, qui a pris de l'avance sur ses concurrents depuis l'éclatement du scandale des emplois fictifs de l'épouse du candidat de la droite, François Fillon, aura des entretiens avec de hauts responsables de l'Etat.