Lors d'une séance de travail avec ses proches collaborateurs et les responsables d'ATS, la ministre a mis l'accent sur la maîtrise et le savoir-faire des compétences algériennes en matière de technologie de l'information. La Conférence africaine sur la gouvernance de l'Internet, laquelle ouvrira ses portes aujourd'hui au Centre international des conférences Abdelatif-Rahal d'Alger, sera avant tout pour l'Algérie l'occasion d'exporter son savoir-faire en matière de technologies de l'information à l'échelle continentale. La ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Houda-Imane Faraoun, en fait une préoccupation majeure. Hier, elle était à Bouira, précisément au Téléport de Lakhdaria, relevant de l'entreprise ATS (Algérie Télécom Satellite), afin de mettre en place un partenariat ambitieux et, par conséquent, acquérir des parts de marché à l'échelle continentale. Et la stratégie adoptée par le gouvernement semble porter ses fruits, puisque, selon la ministre, "des appels d'offres seront lancés pour la mise en place de mécanismes permettant le déploiement de centaines de kilomètres de fibre optique dans les pays mitoyens, tels que le Niger, le Mali et le Tchad". Une annonce qui, dans la conjoncture actuelle, ne peut qu'être bénéfique pour l'économie nationale. Dans un premier temps, indique la ministre, le principal acteur de cette stratégie de conquête sera le groupe Algérie Télécom et l'ensemble de ses filiales. Néanmoins, Mme Faraoun a invité "toutes les entreprises intéressées" à investir dans ce projet. Dans cet "acte politique", selon les dires de la ministre, l'ATS de Lakhdaria aura un rôle prépondérant à jouer. Car, selon elle, le "raccordement de la fibre dans les zones enclavées de l'Afrique et une couverture satellitaire dans ces pays contribueront aussi à l'essor de notre économie", a-t-elle souligné. Lors d'une séance de travail avec ses proches collaborateurs et les responsables d'ATS, la ministre a mis l'accent sur la maîtrise et le savoir-faire des compétences algériennes en matière de technologie de l'information. "Nous devons être au diapason des standards internationaux", a-t-elle exhorté. "On est là pour vous accompagner et vous encourager, afin de hisser notre pays au sommet dans le domaine des TIC", dira Mme Faraoun au personnel d'ATS. La visite d'hier était un prélude à une autre, programmée au courant de cette semaine, mais en compagnie de différents partenaires africains, notamment du Tchad, du Niger, du Mali, etc. Selon des sources sûres, si la ministre assure son rôle de VRP à la perfection, elle devrait glaner une dizaine de contrats, dont le montant avoisinerait les 50 millions de dollars. Dans le même sillage, lors de son passage, hier, sur les ondes de la Chaîne III, la ministre a souligné que l'Algérie est classée en 3e position au rang africain, derrière l'Egypte et le Nigeria, ce qui représente, selon elle, un potentiel non négligeable. Toutefois, d'après l'intervenante, le secteur des TIC en Algérie "n'est pas créateur de bénéfices", a-t-elle regretté. Pour y remédier, Mme Faraoun préconise d'exporter nos technologies vers les pays africains. "L'Afrique c'est notre continent, c'est la proximité géographique (...) C'est à nous de prendre les devants et d'aller investir en Afrique", a-t-elle martelé. Et d'ajouter : "À travers cette démarche, l'Algérie veut affirmer sa présence et son rôle de leadership dans le continent." RAMDANE B.