Farid est un prénom d'origine arabe. Il provient de farîd "seul, unique, ce qui est rare" et, p. ext. "bon, excellent". Il dérive du verbe farada, "être seul, être isolé, être unique". Farideddine signifie "le seul, l'excellent (défenseur) de la religion". Farida est le pendant féminin de Farid et signifie "la seule, l'unique". Parmi les personnalités célèbres, on citera Farideddine Attar, poète, philosophe et mystique persan, né vers 1145-1146, à Nishâpûr, mort dans la même ville vers 1221. Son surnom de Aṭṭar signifie, en arabe, "parfumeur", profession qui équivalait à l'époque à celle de pharmacien : il exerça, en effet, cette profession qu'il tenait de son père, il avait aussi acquis, dans ce cadre, une connaissance des plantes médicinales. Il avait beaucoup de clients, ainsi qu'il le mentionne lui-même dans un de ses ouvrages, Asrâr-nâma, le Livre des secrets. Il mena une existence paisible, entre son métier, la composition de son œuvre et sa vocation de mystique. Cette vocation, il la tenait dès l'enfance : son père l'encourageait à prendre pour exemple la parole des soufis et à s'inspirer des saints. Il ne semble pas avoir voyagé comme le faisaient certains mystiques. Dans la dernière partie de sa vie, il se retira pour s'adonner à la méditation. Cependant, cette retraite fut perturbée par les Mongols qui envahirent Nishâpûr et massacrèrent la population : il mourut de mort violente en 1221. Son tombeau, à Nishâpûr, est devenu un lieu de pèlerinage. Toute l'œuvre de Attar est rédigée en persan. Il est l'auteur d'un diwân qui comporte principalement des poèmes type ghazal, chantant l'amour, le vin et ses expériences spirituelles. En plus de ses ouvrages en vers, Attar est l'auteur du Tadhkirat al-awliya, traduit en français sous le titre Mémorial des saints. Son œuvre la plus célèbre est le Mantiq at-tayr, mise en poème de la Risalat at-tayr de Mohammed Ghazali. C'est l'histoire des oiseaux qui, conduits par la huppe, partent à la recherche du simurgh, l'oiseau fantastique. Ils traversent sept vallées et périssent à l'exception de trente d'entre eux. Ces oiseaux reconnaissent finalement que le simurgh, c'est eux (en persan sî murgh "divinité"). Plusieurs œuvres de Attar ont été traduites en français, en anglais, en allemand.