Les locataires de la cité des 143-logements à Ouled Belhadj dans la commune de Saoula, devant le silence des autorités locales et de l'APC d'Alger-Centre, ont décidé en dernier recours de saisir le président de la République. Depuis leur installation dans ces logements, ils n'ont cessé de rencontrer des problèmes liés, d'une part, aux malfaçons dans les constructions et, d'autre part, au manque de commodités et les routes impraticables menant à leur cité. De leurs revendications, on peut retenir l'éloignement de l'école primaire, l'inexistence de gaz naturel et d'éclairage public, l'irrégularité manifeste dans la distribution de l'eau potable, l'absence de ligne de transport vers Baba Ali, le non-ramassage des ordures ménagères, l'inexistence d'espaces verts, le non-revêtement des murs de soutènement et, de plus, l'état lamentable dans lequel se trouve le tronçon de route qui relie la cité à la route nationale (300 m). Toutes les interventions sont restées vaines. Les locataires constitués en comité de quartier ne sont pas restés les bras croisés pour améliorer leur cadre de vie avec de modestes moyens. À leurs frais, ils ont fait installer un câble et un disjoncteur pour mettre en place l'éclairage public, indispensable pour assurer, la nuit, la sécurité des lieux. Le P/APC, disposé à prendre en charge les doléances de ces citoyens semble, selon ces derniers, buter sur le problème financier. Concernant l'alimentation en gaz de ville, l'APC a, selon les locataires, versé 680 millions de centimes à la Sonelgaz, représentant les frais de branchement. Mais, le projet n'a pu jusqu'à l'heure actuelle être réalisé, en raison du défaut de plan de masse devant permettre la pose des conduites. Cela fait plus de deux années que les habitants de cette cité, ignorée par les autorités, se débattent dans de sérieux problèmes. L'APC d'Alger-Centre et la municipalité de Saoula sont toutes les deux mises à l'index. A. F.