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Nouvelles restrictions à l'importation de produits de large consommation La décision vient d'être prise par le gouvernement Sellal : après la banane, les agrumes et la pomme
La liste de l'Exécutif comprend également le bois, le maïs et les tourteaux de soja dont l'importation sera régie par le système des licences d'importation. La pomme est interdite d'importation. C'est ce que vient d'annoncer le ministre de l'Agriculture à la chaîne de télévision privée Ennahar. La production locale, à hauteur de 500 000 tonnes, couvre les besoins domestiques (à 100%), a ajoute le premier responsable du secteur. Ce sera également le cas de tous les fruits dont la production nationale satisfait la demande locale, précise le ministre. Il faut savoir que la facture d'importation de pommes dépasse les 100 millions de dollars. Cette mesure s'ajoute à la série de restrictions dans les importations dictée par la politique de rationalisation du commerce extérieure du gouvernement Sellal. La restriction la plus récente est l'interdiction d'importation des agrumes. Sa facture est estimée à 6 millions de dollars. Ce type de rationnement n'est pas nouveau. Déjà vers la fin 2016, l'Algérie a suspendu les importations de bananes. Devant cette situation, la banane de contrebande a fini par envahir nos marchés hissant son prix de 150 DA à 600 DA le kilogramme, a confié une source sûre proche des milieux d'importation. La flambée se poursuit. "Je viens de l'acheter à plus de 700 DA", a-t-elle ajouté. La banane à plus de 700 DA Le prix de la banane joue le rôle de baromètre par rapport aux prix des autres fruits. En d'autres termes, c'est à partir du prix de la banane que se fixaient les prix des autres fruits, selon la même source. Quand le prix de la banane baisse, les prix des autres fruits baissent. Quand le prix de la banane augmente, les prix des autres fruits augmentent. Ce n'est pas spécifique à l'Algérie. Cela fonctionne également de la même façon en France. Selon la même source, le gouvernement vient d'élargir la liste des produits éligibles au système des licences d'importation. En ce sens, le gouvernement envisage de soumettre la banane au régime des licences d'importation. Pour mettre en œuvre cette mesure, le ministère du Commerce a réuni les importateurs de bananes en vue de recueillir leur avis sur les quantités qu'il faudrait importer, a confié la même source. On estime les besoins de l'Algérie à 200 000 tonnes annuellement. La facture d'importation de bananes s'élève à 100 millions de dollars. Sous la pression sociale, le gouvernement a donc dû faire machine arrière. La nouvelle liste touche le bois, les tourteaux de soja et le maïs, a ajouté la même source. Ces produits seront également soumis au régime des licences d'importation après le ciment, le rond à béton et les véhicules. En somme, outre ces licences d'importation, les produits fabriqués ou récoltés localement et qui couvrent les besoins nationaux seront interdits d'importation. Selon la source précitée, les pâtes, les huiles et les biscuits notamment seront interdits d'importation. Le gouvernement a, en ce sens, une liste non publiable de produits que les banques ne doivent pas domicilier à l'avenir, a-t-il ajouté. K. Remouche