Le baril de Brent progressait hier de 0,18%, à 56,76 dollars. Il a atteint 57 dollars, mardi 21 février. Le marché reprend ainsi de la vigueur soutenu en cela par les signes d'une conformité massive, en janvier, des membres de l'Opep aux mesures de baisse de la production pétrolière prises dans le cadre de l'accord signé le 30 novembre 2016, à Vienne, et élargi, le 10 décembre dernier, à onze pays non-Opep dont la fédération de Russie. L'organisation pétrolière a commencé, à partir de janvier, à mettre en application cet accord qui prévoit une réduction de l'ordre de 1,2 million de barils par jour. S'y ajoute une baisse de 558 000 barils par jour promise par les pays non-Opep. La Russie a diminué en janvier sa production de 117 000 barils/jour. Et, elle devait y tailler davantage en ce mois de février. Pour le moment, pays Opep et non-Opep semblent tenir le même langage sur la nécessité de continuer à agir sur l'offre pétrolière, en respectant les décisions convenues dans les accords de Vienne. Mohammed Barkindo, secrétaire général de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, a évoqué, hier, à Londres, cette propension, soulignant que la baisse de la production serait encore "accentuée". Il faisait référence aux accords cités plus haut. Il a assuré qu'à la mi-février, ces accords étaient respectés à "90%". Optimisme démesuré de l'Opep ? Le fait que Barkindo réaffirme que les membres vont continuer de réduire leur production a évidemment donné confiance aux marchés du pétrole et de l'énergie de manière générale. Bien sûr, tout cela est vrai, mais le problème est que les prix de l'or noir stagnent dans cette banque fluctuante (55-57 dollars). L'Opep continue ainsi de regarder l'avenir du marché avec sérénité. Toutefois, la reprise des cours risque de s'effilocher à tout moment, en raison de signes annonciateurs de relance du schiste, sur certains sites, et de stocks revigorés aux Etats-Unis. Les inquiétudes sur les stocks de brut et la production de pétrole de schiste américains pèsent de fait et pourraient tempérer l'impact des accords Opep de réduction, jugent les analystes. Youcef Salami