Un cahier des charges régissant les importations des pièces de rechange automobile sera soumis prochainement au gouvernement. Le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdeslam Bouchouareb, a annoncé, hier, en marge de la présentation, devant la plénière du Conseil de la nation, du projet de loi portant système national de métrologie, l'achèvement de la rédaction de ce document destiné à assainir et à organiser le marché de la pièce de rechange pour véhicules. Parmi les conditions dévoilées par le ministre figure la proposition d'exiger un contrat direct entre l'importateur ou le concessionnaire et le constructeur original ou son fabricant homologué pour lui fournir des pièces. "La relation sera directe avec le fabricant original ou alors avec celui qui dispose de l'homologation pour produire au profit du constructeur", a précisé M. Bouchouareb. S'agissant de la date de publication de ce nouveau cahier des charges, le ministre de l'Industrie et des Mines a souligné que le travail au niveau de son département a été achevé, indiquant que sa programmation dépendra de l'agenda du gouvernement. Cependant, prévoit-il, le projet du cahier des charges devrait être programmé dans une dizaine de jours. Interrogé sur l'agenda de la prochaine tripartite, le ministre de l'Industrie et des Mines a souligné que, pour sa part, il allait présenter un bilan de l'année 2016 et la vision de la diversification économique. Un bilan positif, juge-t-il, en évoquant les recettes issues de l'impôt sur les bénéfices des sociétés (IBS) qui a augmenté en 2016 de 24%. "Cela veut dire que les sociétés ont réalisé des bénéfices et de nouvelles sociétés entrées en production ont également participé à ce résultat. Cela démontre que les politiques menées et les mesures contenues dans les lois de finances depuis 2015 commencent à produire des effets sur le terrain", soutient le ministre. M. Bouchouareb a affirmé également qu'au premier semestre 2016, les créations d'entreprises avaient augmenté de 6%. Le ministre de l'Industrie et des Mines a souligné que "la politique d'import-substitution a permis de libérer des parts de marché à une capacité de production locale existante". En 2015, les importations de produits industriels ont été réduites de 2,9 milliards de dollars et en 2016 de 3,990 milliards de dollars. L'objectif affiché, indique le ministre, est d'atteindre les 8 milliards de dollars en 2017, soit un total avoisinant les 15 milliards de dollars. Dès 2018, des excédents seront dégagés dans plusieurs produits, ce qui permettra d'aller placer des volumes à l'international. M. R.