Le nombre d'algériens en situation régulière en Italie s'élève à 16 835 personnes à la fin 2003, selon une étude de la Fondation initiatives et études sur la multiethnicité (Ismu). Evalué à environ seulement 4 000 au début des années 1990, le nombre de ressortissants algériens en situation régulière a cru de + 317%, entre 1990 et 2003, ce qui constitue le plus fort pourcentage de progression de la communauté maghrébine. Une grande partie de la communauté algérienne vit dans le sud du pays (région de Naples, particulièrement), même si une tendance s'est quelque peu dessinée, ces dernières années, vers d'autres destinations au nord de la péninsule, notamment à Milan et sa périphérie, ou encore en Toscane et dans le Veneto. L'Ismu indique, toutefois, qu'en valeur absolue, le flux le plus important d'immigrants est d'origine marocaine, puisque s'ils étaient 77 000 au début de la décennie 90, le nombre de résidents marocains est passé à 227 940 en 2003 (+192%), ce qui représente la plus grande partie des expatriés maghrébins (égyptiens compris) dans la péninsule, estimés, selon la même source, à environ 350 000 personnes. Longtemps considérée comme une destination naturelle des égyptiens, l'Italie a connu un fléchissement inexpliqué d'arrivées de cette communauté, il y a quelques années, avant de connaître à nouveau, durant cette dernière décennie, un afflux important (+123%). Le nombre d'égyptiens en situation régulière, à la fin 2003, est évalué à 44 798 personnes. Enfin, les tunisiens avec 60 572 personnes constituent la deuxième plus grande communauté maghrébine, les libyens fermant la marche avec un peu plus d'un millier, selon la même source. Selon les récentes estimations de l'lstat (institut italien des statistiques), le nombre d'étrangers résidant en Italie se chiffre, au 1er janvier 2004, à 1 990 159 personnes. R. N.