La tuberculose pulmonaire, cette maladie contagieuse qui a fait depuis quelques années des ravages au sein de la population, enregistre une baisse assez timide, mais relativement sensible en ce premier semestre. Selon les responsables de la santé publique à Oran, l'épidémie a reculé de 2%, ont-ils annoncé en marge d'une journée de sensibilisation organisée conjointement par l'Institut national et l'Observatoire régional de la santé publique. Cette rencontre, dédiée principalement à la sensibilisation, a vu la participation de 10 wilayas de la région ouest du pays. L'objectif est de sensibiliser les citoyens sur cette maladie qui risque de ressurgir, vu que la prévention et la sensibilisation sont les meilleurs moyens de limiter le développement de l'épidémie en Algérie. Les moyennes enregistrées sont révélatrices dans la région. En effet, l'Observatoire régional de la santé (ORS) de la wilaya fait état de 40 cas de tuberculose pulmonaire pour 100 000 habitants et de 42 cas extra-pulmonaires à Oran. Les services chargés d'endiguer les pathologies infectieuses et épidémiologiques tirent la sonnette d'alarme, la situation épidémiologique étant inquiétante tant au niveau local qu'à l'échelle nationale. La responsable de l'Observatoire d'Oran, en l'occurrence Mme Belarbi, explique également que la tuberculose extra-pulmonaire enregistre une hausse très alarmante. Elle ajoutera que la sensibilisation ne touche pas uniquement les citoyens, mais aussi le corps médical, en particulier les médecins généralistes qui doivent s'autoformer sur le protocole de prise en charge mis en place par la nouvelle la politique de la réforme hospitalière. Selon un médecin spécialiste, "compte tenu de plusieurs paramètres et indices tant révélateurs, le bilan de fin d'année sera inéluctablement clôturé autour de nombreux nouveaux cas". Pour plusieurs maladies épidémiologiques, les facteurs de causalité sont la pauvreté, l'insalubrité, la détérioration du milieu environnemental et la malnutrition. Malgré cet effet d'annonce sur la baisse des cas de tuberculose, l'incidence d'Oran reste double par rapport aux données nationales et ce sont les tranches d'âge de 15 à 34 ans qui sont les plus touchées. Hadj Hamdouche