Bloqué par l'administration Obama dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique, le nouveau locataire de la Maison-Blanche relance la construction de l'oléoduc Keystone XL. En effet l'opérateur TransCanada a obtenu le 24 mars dernier l'accord du gouvernement américain pour relancer le projet. L'entreprise en charge a obtenu "le permis présidentiel du département d'Etat des Etats-Unis". Le veto du président Obama, en novembre 2015, était aussi motivé par une étude menée pendant de longs mois par le département d'Etat, et dont la conclusion était que le projet "n'était pas de l'intérêt national des Etats-Unis". Ce gigantesque projet contre lequel se battent les écologistes depuis plus de 10 ans doit traverser l'Amérique du Nord sur 1 900 km dont 1 400 km en sol américain. Il est conçu pour acheminer du pétrole canadien extrait de sables bitumineux (schiste) de l'Alberta vers les raffineries du golfe du Mexique est d'une capacité de plus de 800 000 barils par jour. C'est une promesse de campagne du candidat Donald Trump. La nouvelle équipe aux commandes américaines estime que la construction du Keystone XL entre dans le cadre de la sécurité nationale et assure avoir tenu compte de "l'environnement, la culture ou les impacts économiques". Pour le président Trump, "c'est un moment historique pour l'Amérique du nord".