Le "rôle du cactus dans la vie socioéconomique d'une région subsaharienne démontre clairement son impact comme une solution d'autonomie". La direction des services agricoles (DSA) de la wilaya de Béjaïa et l'université Abderrahmane-Mira ont organisé, avant-hier, en collaboration avec l'Association nationale pour le développement du cactus, un atelier national sur "Les perspectives de développement de la culture du figuier de Barbarie en zone de montagne". Outre les cadres de la DSA, des chercheurs universitaires, des représentants de l'INRAA d'Oued Ghir, du Haut-Commissariat au développement de la steppe (HCDS) ont pris part à cette rencontre, tenue au siège de la DSA. "Cet atelier est une suite logique du premier séminaire dédié à la figue de Barbarie, tenu le 19 septembre 2016 au campus d'Amizour. Aujourd'hui, nous sommes là pour donner un sens pratique aux recommandations de la première rencontre qui a suscité un intérêt particulier au sein de la population de la région. L'université de Béjaïa, en tant que partenaire privilégié, est l'essence de la recherche, alors que la DSA se veut être le moteur de développement et d'accompagnement de cette filière", a expliqué le DSA de Béjaïa, Laïb Makhlouf, lors de son allocution d'ouverture. L'orateur a tenu à rappeler, lors de son intervention, que "le figuier de Barbarie est une plante des régions arides et semi-arides qui présente une large gamme de produits naturels et manufacturés. C'est une ressource exploitable dans des zones géographiques où l'emploi se fait rare, où l'exode rural sévit. C'est dans ce sens que plusieurs pays dans le monde se sont engagés pour le développement de la culture du figuier de Barbarie et sa transformation". En s'appuyant sur ces expériences, notamment celles des pays voisins, le ministère de l'Agriculture envisage de mettre en lumière la valorisation du figuier de Barbarie en Algérie, plus particulièrement dans les zones montagneuses et les bassins côtiers, a affirmé en substance M. Laïb. À noter qu'une dizaine de communications présentées par des chercheurs universitaires et autres spécialistes en la matière était au menu de cette journée consacrée exclusivement au développement de la figue de Barbarie en Algérie. Ainsi, Pr Khodir Madani, directeur du laboratoire de recherches de la faculté des sciences de la nature et de la vie de Béjaïa, a donné une communication ayant pour thème "Les impacts environnementaux des plantations du cactus". L'intervenant a tenu à souligner le "rôle du cactus dans la vie socioéconomique d'une région subsaharienne" qui, selon lui, "démontre clairement son impact comme une solution d'autonomie, un complément de revenus pour les familles, source d'alimentation de bétail et de cohésion sociale et, enfin, un facteur de diminution du taux de migration vers les pôles urbains". K. O.