Quelque 7 millions de personnes, à travers la région du Lac Tchad, risquent de souffrir gravement de la faim pendant la saison creuse et requièrent une aide alimentaire d'urgence et un soutien au niveau de leurs moyens d'existence, a averti le directeur général de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), José Graziano da Silva. Ce dernier a appelé à accroître d'urgence l'aide humanitaire au lac Tchad afin de restaurer les moyens d'existence pour se rétablir et relancer les efforts de paix dans cette région. "Il est essentiel d'intensifier immédiatement l'aide destinée aux communautés rurales menacées par la faim et vivant dans le bassin du Lac Tchad, une région déchirée par les conflits", a déclaré M. da Silva, lors de sa visite dans l'une des zones affectées par les conflits, dans le nord-est du Nigeria. "Nous ne pouvons nous passer de la prochaine campagne de semis, car il n'y aura aucune autre récolte importante avant 2018. Si nous ne parvenons pas à relancer la production agricole dès maintenant, les souffrances liées à la faim s'aggraveront et se généraliseront, tandis que la dépendance à l'aide extérieure se poursuivra à l'avenir. Il est temps d'agir maintenant", a indiqué M. José Graziano da Silva. La plus importante crise humanitaire en Afrique est le résultat de l'insécurité qui prévaut dans le bassin du Lac Tchad, qui englobe plusieurs régions du Cameroun, du Tchad, du Niger et du nord-est du Nigéria, fait remarquer la FAO dans un communiqué, notant que dans le cas du Nigeria, le conflit a forcé près de 1,9 million de personnes à quitter leurs domiciles et à abandonner leurs moyens d'existence agricoles. R. I./Agences