Handicapée par l'absence de plusieurs joueurs blessés, la JS Kabylie n'avait d'autre choix que de verser dans la résistance pour tenter, tout au moins, de limiter les dégâts face à cette redoutable formation du Tout-Puissant Mazembe et de ne pas hypothéquer sérieusement ses chances de qualification pour le match retour prévu ce dimanche 16 avril au stade du 1er-Novembre de Tizi Ouzou. En optant pour une défense axiale très rajeunie avec la titularisation de la jeune paire Redouani-Tizi Bouali pour reléguer le duo Rial-Berchiche sur le banc de touche, le tandem technique Rahmouni-Moussouni aura tenté un véritable jackpot tout en incorporant aussi le jeune espoir Benabou dans l'entrejeu. C'est que le staff technique a véritablement osé en optant pour la carte jeunesse et Dieu seul sait combien la formation aura quelque peu tremblé en début de match où elle devait faire face à une grosse pression, en fait, très attendue des Corbeaux de Lubumbashi qui réussirent à ouvrir le score dès la 12' par Sinikala. L'on pensait alors que la JSK allait prendre une sacrée raclée, mais voilà que les Kabyles ont eu le grand mérite de ne jamais céder à la panique et à la démission surtout que, derrière, le gardien international Malik Asselah a décidé de sortir le grand jeu pour s'opposer héroïquement à toutes les tentatives dangereuses des attaquants congolais. En seconde période, la JSK aura réussi à tenir tête à l'ogre congolais et le staff technique kabyle n'a pas hésité à remodeler quelque peu l'échiquier algérien en incorporant d'abord Berchiche à la place de Tizi-Bouali (59') qui avait pris un carton jaune à la 31' de jeu par la grâce d'un arbitre burundais des plus fantaisistes, alors que le vétéran Rial a pris ensuite la place de Baïteche (61') pour tenter de déverrouiller l'arrière-garde kabyle. Face à un véritable raz de marée, la défense kabyle fait front de toutes parts et la chance de la JSK est de posséder un gardien d'envergure de la trempe d'Asselah qui s'est signalé par des arrêts de jeu exceptionnels pour retarder finalement l'échéance et éviter ainsi un véritable naufrage de la JSK même s'il a dû s'incliner une seconde fois dans le temps additionnel sur un but assassin de Coulibaly (92'). À 2-0, le TPM venait de matérialiser sa nette domination, mais eu égard à tous les aléas qui ont marqué un tel safari dans le Katanga, les Canaris auront eu, tout au moins, le grand mérite de ne pas sombrer corps et âme à Lubumbashi pour garder un mince espoir de renverser la vapeur ce samedi à domicile, même si la mission s'annonce tout aussi délicate. Mais sait-on jamais ? M. H.