Le potentiel touristique de Bouira est quasi illimité. Le tourisme de montagne, notamment avec le Parc national du Djurdjura (PND) et la station climatique de Tikjda, pourrait à lui seul, créer de la richesse et doper la croissance et le développement local. Le ministre de l'Aménagement du territoire, du Tourisme et de l'Artisanat, Abdelouahab Nouri, s'est contenté, lors de sa récente visite à Bouira d'inciter les promoteurs privés à investir dans le tourisme. "Les investisseurs privés ont un rôle prépondérant à jouer dans l'émergence d'un tourisme de masse et de qualité", a-t-il indiqué. Or dans les faits, ce n'est pas aussi évident. Pourquoi ? Eh bien, comment un promoteur privé pourrait investir dans un domaine où les pouvoirs publics n'ont pas encore "balisé" le terrain ? En effet, depuis 2010, Bouira devait abriter cinq zones d'extension, qui sont : Toumliline 1 et 2 (116 ha), à proximité à de la station climatique de Tikjda, Tala Rana (14 ha) dans la commune de Saharidj, Hammam K'sana (62 ha) relevant dans la commune d'El Hachimia et la forêt d'Errich (111ha) située à la périphérie de la ville de Bouira. Ces ZET, qui représentent pas moins de 304 hectares, sont encore au stade de schéma. Elles sont pour ainsi dire "otages" de l'immobilise des pouvoirs publics. Ces zones reflètent on ne peut mieux l'incohérence des autorités quand il s'agit de mûrir un projet. Ainsi, la Conservation des forêts et le PND, au lieu de plancher sur la protection de faune et la flore et la préservation de la biodiversité de manière rationnelle, font dans "l'oppositionsime" systématique. La direction locale du tourisme se retrouve ainsi pieds et poings liés face à ces oppositions. Autre incohérence relevée, au lieu de tenter de débloquer la situation de ces zones, les pouvoirs publics songent déjà à créer 5 nouvelles ZET à Sour-El-Ghozlane, Aïn Bessam et Aïn Lahdjer, pour une superficie globale de 108 ha. R. B.