La mise en place d'une cellule de veille épidémiologique pour les wilayas du grand Sud et le suivi régulier et permanent de la situation zoo-sanitaire figurent sur le plan de lutte contre cette maladie. La fièvre de la vallée du Rift, le paludisme et la leishmaniose cutanée ont été au centre des travaux du 3e séminaire national de la médecine militaire en milieu saharien, organisé mercredi et jeudi derniers dans la wilaya de Tamanrasset. La rencontre a vu la participation de plusieurs professeurs et chercheurs en médecine qui se sont partagé la tribune de la maison de la culture Dassine pour évoquer l'émergence des maladies infectieuses dans le Sud, particulièrement les arthropodes vecteurs de la FVR pour lesquels un plan de prévention a été mis en place. Selon les intervenants, ledit plan consiste en le renforcement de l'échange d'informations entre différents secteurs, le lancement des opérations de lutte antivectorielles et la coordination entre les services vétérinaires civils des wilayas frontalières et les services de santé militaire. La mise en place d'une cellule de veille épidémiologique pour les wilayas du grand Sud et le suivi régulier et permanent de la situation zoosanitaire figurent également sur le plan de lutte contre cette maladie qui avait, rappelons-le, fait 33 décès l'année dernière dans la région de Tahoua au Niger, où l'on a enregistré 348 cas suspects, dont 17 avérés selon les statistiques de l'OMS. Les intervenants à ce colloque, organisé par la direction régionale des services de santé militaire de la 6e Région militaire en coordination avec les ministères de la Santé, de l'Intérieur et des Collectivités locales, des Finances, de l'Agriculture et des Ressources en eau et de l'Environnement, ont aussi évoqué les facteurs de risques des conduites inadaptées en milieu militaire et l'intérêt de l'autopsie médico-légale dans l'étude de la mort subite au sein de l'ANP. Dans son allocution d'ouverture, le commandant de la 6e RM, le général-major Meftah Souab, a mis en avant les efforts déployés par le haut commandement de l'ANP pour garantir le soutien médical rapide et efficace des unités de la défense nationale et des citoyens, notamment les populations nomades et celles établies sur la bande frontalière et dans les zones enclavées. Le général-major a mis en relief l'importance de cette rencontre scientifique qui s'inscrit dans la perspective de former des cadres médicaux, d'approfondir leurs connaissances et de valoriser des expériences acquises à travers l'échange de connaissances entre les participants à même de vulgariser les pathologies contagieuses en se basant sur les nouvelles démarches portant actualisation de la carte sanitaire et épidémiologique. L'importance du dépistage dans la maîtrise de la propagation des maladies et épidémies en milieu saharien a également été soulignée par les spécialistes qui n'ont pas manqué de parler sur les voies prophylactiques et curatives. La seconde journée de cette rencontre scientifique a été consacrée à la prise en charge chirurgicale du pied diabétique et de la tuberculose en milieu saharien. Rabah Kareche