Le bagagiste d'origine algérienne de l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, Abderazak Besseghir, arrêté samedi dernier, devait être présenté, hier après-midi, à un juge d'instruction spécialisé dans la lutte antiterroriste. Un ami de sa famille en situation irrégulière, interpellé, est également concerné par l'information judiciaire ouverte par le parquet de Paris. L'enquête menée jusque-là sur l'employé de l'aéroport parisien révèle un nombre d'éléments d'informations qui, semble-t-il, “convergeraient plutôt vers la piste terroriste”. Interpellé en possession d'armes et d'engins explosifs cachés dans le coffre de sa voiture, Abderazak Besseghir a démenti une quelconque relation avec un réseau islamiste activant en France ou en Europe. Il a, en revanche, affirmé être simplement victime d'un “cabale”, en évoquant une vengeance familiale. Abderazak a rappelé, à cet effet, qu'une querelle oppose la famille Besseghir à sa belle-famille et ce, depuis le décès de son épouse lors de l'incendie l'été dernier, de leur pavillon familial à Bondy, en banlieue parisienne. Sa belle-famille avait, rappelons-le, rejeté les conclusions de l'enquête de police qui avaient blanchi Abderazak Besseghir. L'arrestation de ce dernier, opérée grâce à la vigilance d'un voyageur, un militaire, a suscité, au lendemain, des commentaires de la presse française, qui a privilégié la piste terroriste. Elle n'a pas exclu la préparation d'un attentat terroriste en insistant sur la possession “d'un arsenal de guerre” à la veille des fêtes de fin d'année. En fait, de nombreuses interrogations subsistent autour de l'affaire de Abderazak, les sources de police qui n'excluent aucune hypothèse, ont privilégié jusque-là la thèse de la “préparation d'un attentat”. À rappeler, enfin, que les quatre personnes arrêtées (le père, les deux frères de Besseghir et le témoin à l'origine de cette arrestation) ont été remises en liberté mardi dernier. R. H.